Résumé de la 1re partie n Michel trouve la mort en contractant une mystérieuse maladie. Isabelle, sa femme, pense que la bague, prise au mort, est maudite. Dis donc, mon Isou ! J'ai l'impression que le Congo, ça t'a drôlement secouée. Tu me diras qu'après tout ce qui vient d'arriver ! Frédéric Larminier porte la bague pendant quelques semaines. Un soir, il invite Isabelle et Véronique à dîner. Marie-Louise Larminier, la sœur d'Isabelle, n'attend pas le dessert pour aborder un sujet qui la préoccupe : — Frédéric, mon chéri. Raconte ton rêve à Isou ! Frédéric veut se donner l'air courageux mais on sent son inquiétude quand il dit : — Ce n'est rien. Mais enfin, il y a une semaine, j'ai fait un rêve bizarre. J'ai vu une sorte de pharaonne égyptienne qui m'apparaissait. Elle me disait : «Tu possèdes ma bague royale. Elle a été volée dans mon tombeau, mais ce bijou porte une malédiction. Jette-le dans le fleuve dès demain, sinon tu mourras !» Isabelle frissonne en entendant ce récit. Frédéric continue : — Evidemment, je ne l'ai pas jetée et je suis toujours vivant. Dans le mois qui suit, Marie-Louise Larminier s'inquiète un soir de ne pas voir son mari rentrer du travail comme d'habitude. La police le découvre dans une ruelle déserte, poignardé. On conclut à un crime de rôdeur. Jamais élucidé. Frédéric, sans doute mû par un pressentiment, a laissé une petite note laconique : — Si je meurs, je désire léguer mon cobra d'or à Joseph Pailleur. Joseph Pailleur, un collègue de travail de Frédéric, accepte le legs sans sourciller. Il connaît l'histoire du bijou, il connaît histoire du rêve et de la pharaonne. Il enfile donc le cobra d'or à son doigt et annonce : — Si cette bonne femme vient me déranger en rêve, elle va trouver à qui parler. Pourtant, au bout de six mois, Joseph Pailleur est obligé d'avouer à ceux qui lui trouvent l'air soucieux : — Eh bien oui, moi aussi, j'ai rêvé de la pharaonne égyptienne. Elle m'a dit aussi que j'avais vingt-quatre heures pour jeter la bague à l'eau. C'est pourquoi personne ne s'étonne trop quand Joseph Pailleur meurt à son tour. Un accident de chasse. Il s'est pris les pieds dans une racine et s'est tué avec son propre fusil ! Hector Pailleur, le frère de Joseph, devient l'hériter naturel du cobra d'or. Mais il ne tient pas à porter le bijou décidément bien maléfique : — C'est fou ! Cela fait trois mois que j'essaie en vain de fourguer cette fichue bague ! C'est un bijou splendide mais personne n'en veut ! Je l'ai même passé à la salle des ventes. Dans une bonne vente : personne ne s'y est intéressé. — Forcément, tu as raconté l'histoire du rêve et de la malédiction ! Les antiquaires sont souvent superstitieux. Personne ne veut tenter le diable. Il ne te reste plus qu'à en faire don au musée de Bruxelles ! Si c'est bien un bijou égyptien et qui plus est royal, seul un musée peut en prendre possession sans craindre le mauvais sort ! Isabelle Gampenon a une idée : — Essaie de la revendre à M. Moshewitz. Il me l'a bien achetée une fois, pourquoi pas deux ? Mais M. Moshewitz a changé d'avis. Il refuse absolument de reprendre la bague dans sa boutique : — Vous savez, pendant le court temps où j'ai eu la bague, j'ai été cambriolé deux fois et il y a eu le feu dans la boutique. Non, merci ! Ça suffit comme ça ! En désespoir de cause, Blanche Pailleur, la propre femme d'Hector, lui dit : — Cet été, nous allons passer chez Henriette à Bruges. Elle trouvera bien un bijoutier intéressé par une bague de cette qualité ! (à suivre...)