Résumé de la 129e partie n Le Renard veut provoquer une panique généralisée dans la ville de New York. Une manière, pour lui, de se défouler… A 10h15, il se glissa dans une cabine téléphonique près de la porte de départ numéro 9 mit les pièces nécessaires et composa le numéro. Quand on décrocha à l'autre bout de la ligne, il murmura un message. Il raccrocha doucement se dirigea vers le bureau de l'enregistrement traversa le contrôle sans problème. Le signal «embarquement immédiat» clignotait quand il traversa la salle et se dirigea vers la passerelle couverte qui menait à l'avion. Il était 10h16 : Ses vêtements étaient mouillés, chauds et ils sentaient mauvais. Du sang. Elle allait mourir. La mort. Elle allait mourir. Lally le savait. A travers la petite lumière vacillante de son esprit, elle le sentait. Quelqu'un l'avait tuée... l'homme qui lui avait pris sa pièce lui avait pris la vie. La pièce. Sa pièce. Elle voulait y mourir. Elle voulait y être. Il ne reviendrait plus. Il aurait trop peur. Personne ne la retrouverait jamais, peut-être. Emmurée. Elle serait emmurée dans la seule maison qu'elle ait jamais eue. Elle dormirait là pour toujours, au milieu du bruit réconfortant des trains. Ses idées s'éclaircissaient... mais elle n'en avait pas pour longtemps. Elle le savait. Il fallait qu'elle arrive à sa pièce. Sentant la clef dans sa main, Lally tenta de se mettre debout. Il y avait quelque chose qui tirait... le couteau... le couteau était encore plongé dans son dos. Elle ne pouvait pas l'attraper. Elle commença à bouger... Elle devait faire demi-tour en rampant. Elle s'était écroulée en tournant le dos à sa pièce. Quel effort pour se traîner... c'était terrible, terrible. Lentement centimètre par centimètre, elle rampa, jusqu'à ce qu'elle se trouve dans la bonne direction. Il restait cinq mètres au moins jusqu'au pied de l'escalier. Et ensuite, les marches. Y arriverait-elle ? Lally secoua la tête pour chasser le brouillard noir. Elle sentait le sang couler de sa bouche. Elle essaya de le cracher. La main droite... bien fermée sur la clef... la main gauche, avancer la main gauche... le genou droit, le traîner en avant... le genou gauche... la main droite... Elle y arriverait. De toute façon, elle arriverait en haut des marches. Elle se voyait en train d'ouvrir la porte, la refermer... ramper à I'intérieur... se hisser sur le lit de camp... s'étendre... fermer les yeux... attendre. Dans sa pièce, la mort viendrait comme une amie, une amie aux mains douces et froides... Ils sont morts, pensa Steve. Quand vous êtes condamnés, vous êtes déjà morts. Cet après-midi, la mère de Ronald Thompson viendrait prendre le corps de son fils. Cet après-midi, l'entreprise des pompes funèbres Sheridan se rendrait sur les lieux d'une explosion pour prendre les corps de Sharon et de Neil. Quelque part dans l'Etat de New York, fouillant dans les décombres... Il était debout près de la fenêtre. Il y avait un groupe serré de journalistes et de cameramen de télévision devant la maison. «Les nouvelles vont vite, fit-il. Les vautours de la presse et des médias s'emparent des bonnes histoires.» (à suivre...)