Dans l'oniromancie musulmane, le Coran représente un bien précieux et une miséricorde. C'est, pour le malade qui le reçoit, l'annonce de la guérison, pour le prisonnier, la délivrance et pour le pauvre, la fin de la misère. La lecture du Coran, elle, est interprétée en fonction des versets et des sourate lues. Selon Abû Saïd al-Karamanli, un grand interprète des rêves, le principe que doit adopter l'interprète des rêves est d'analyser minutieusement la vision rapportée par celui qui l'a faite. Si le verset lu est un verset appelant à la miséricorde, annonçant une bonne nouvelle, il lui fera l'annonce d'une miséricorde, de la prospérité, de la sécurité et du contentement. En revanche, s'il s'agit d'un verset appelant au châtiment, il l'avertira qu'il a dû commettre un péché ou qu'il projette d'en commettre. Ainsi, versets de miséricorde ou de châtiment, la lecture du Coran est toujours positive, puisqu'elle console ou évite de faire le mal. On trouve dans le Grand Livre de l'Interprétation des Rêves, ce récit d'Al-H'asân : «Un homme, voyant son frère qui venait de mourir, en rêve, lui a demandé : mon frère, quelle œuvre est, selon toi, la plus méritoire ? — La lecture du Coran, lui a-t-il répondu. — et quelle en est la partie (à lire) la plus méritoire ? il a répondu : le verset du Trône. — Est-ce qu'il exhorte les gens ? – Oui, a-t-il répondu : vous (les vivants), vous œuvrez sans savoir, et nous (les gens de l'au-delà), nous savons, mais nous n'œuvrons plus !»