Dans l'oniromancie musulmane, le livre déployé annonce, pour le rêveur, un bien dont on connaît la teneur, à l'inverse, si le livre est donné fermé, il comporte un bien mais que l'on ignore. Si le livre est porté par un jeune garçon, c'est l'annonce d'une bonne nouvelle, la même interprétation vaut quand c'est une jeune fille qui le porte. A la bonne nouvelle s'ajoute la délivrance d'un mal. Si le livre est porté par une femme, c'est de bon augure, si la femme est voilé, il s'agit d'un bien mystérieux, si elle est parfumée et offre un bel aspect, le rêveur sera l'objet de louanges. Si la femme est mal habillée et si elle présente un aspect sauvage, le symbole comporte une mauvaise nouvelle. Le livre que l'on reçoit d'un imam ou d'un homme de religion annonce la rectitude dans la religion, des biens licites et une renommée. Si c'est un célibataire, il pourra rencontrer la femme de sa vie et vivre dans le bonheur. Selon certains interprètes le livre que l'on offre au rêveur fermé annonce la mort, surtout s'il est malade ou âgé. Cette interprétation se base sur un verset coranique : «Ce jour-là, nous plierons les cieux de même que l'Ange Sidjil plie les feuillets écrits.» (s. 21, v. 104). L'Ange Sidjil désigne l'ange qui inscrit, sur des feuillets, toutes les actions des hommes et les plie à leurs morts. Le livre scellé que l'on reçoit est toujours de mauvais augure : il désigne la défaite, pour un soldat, des pertes importantes pour un commerçant, la déchéance pour un homme de pouvoir, des dommages pour tous les autres.