Décision n Entrée en vigueur depuis avril 2006, le tarif de référence touche aujourd'hui 116 médicaments dits de dénomination commune internationale (DCI). A l'époque, le ministre du travail et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, avait justifié cette décision par le fait que le remboursement des médicaments est la première dépense la plus importante de la sécurité sociale. C'est pourquoi, avait-il encore expliqué, l'instauration d'un tarif de référence du médicament, qui est une mesure destinée à promouvoir le médicament générique et à rationaliser les dépenses pharmaceutiques sans porter atteinte à son accessibilité, a été reconduite. D'après lui, son application incitera les patients et les prescripteurs à utiliser les produits les moins chers, à savoir les génériques. Ainsi 116 dénominations communes internationales de médicaments remboursables, soit 11% des DCI auxquelles correspondent 1 000 marques différentes, sont soumises à un tarif de référence. «Il sera procédé au remboursement des différentes marques sur la base d'un prix unique qui a été déterminé en tenant compte de la disponibilité de plusieurs marques», a déclaré récemment Tayeb Louh, lors d'une journée d'étude sur le bilan de la Cnas en 2006. Ces décisions n'ont pas laissé indifférents les «économiques» en pharmacie et les pharmaciens pour lesquels M. Louh, a mis 3 mois pour prendre les dispositions nécessaires afin de mettre en application cette mesure. Le syndicat national des pharmaciens d'officines (snapo) avait réagi aux déclarations du ministre à propos de ce tarif de référence en se disant pénalisé. Il croit que cette décision comporte des enjeux et pour l'économie des pharmaciens et pour la santé des gens. «Comme ça, on encourage le citoyen à acheter des médicaments moins chers au détriment de sa santé ! Mais aussi nos stocks seront épuisés en médicaments génériques et les médicaments de molécule-mère resteront dans les magasins, ça nous ruinerait», se plaint un pharmacien sur la place d'Alger.