Le tarif de référence doit se faire sur la base du prix du médicament le plus bas. Tous les produits Saidal, c'est-à-dire 185 médicaments, sont actuellement remboursables. Cet exploit est le fruit d'une longue «bataille» menée par les responsables de Saidal dans le but de régler le problème du remboursement des médicaments sachant que 50 produits Saidal n'étaient pas remboursables. Le président-directeur général de Saidal a souvent dénoncé les pratiques du comité technique de remboursement (CTR) qui agissait, selon lui, de manière à «désavantager la production nationale». Il faut dire que les relations entre Saidal et le CTR «n'étaient pas au beau fixe», puisque Aoun a estimé que le tarif de référence appliqué par ce comité était loin de répondre aux prix pratiqués par le secteur du médicament. Les choses sont rentrées dans l'ordre grâce à l'intervention du ministre du Travail, Tayeb Louh, qui a pris en considération presque toutes les doléances du groupe Saidal, lesquelles du reste, sont logiques et légitimes. «Les choses sont rentrées dans l'ordre», relève M. Aoun, tout en rendant un vibrant hommage au ministre du Travail, en se réjouissant toutefois de la dernière décision du ministère du Travail quant à l'application des tarifs de référence. Le patron de Saidal relèvera néanmoins que la loi est claire en ce sens c'est-à-dire que le tarif de référence étant le prix du médicament le plus bas. Malheureusement, ajoutera-t-il, des gens s'évertuent à faire la moyenne entre le prix le plus bas et le plus élevé encourageant ainsi les citoyens à acheter des médicaments chers au lieu de s'orienter vers des médicaments qui ne sont pas chers comme ceux de Saidal. Le remboursement des médicaments sur la base d'un tarif de référence est entré, faut-il le rappeler, en vigueur à partir de janvier 2006. Toutefois, un moratoire de trois mois a été donné aux opérateurs économiques pour se conformer à cette décision. Donc l'application de cette décision commence à partir de ce mois de mars. La mesure n'est pas nouvelle puisqu'il s'agit d'une mesure prévue par la législation en vigueur en matière de sécurité sociale et précisée par la réglementation (références : loi 83-11 du 02 juillet 1983 relative aux assurances sociales, modifiée et complétée, notamment son article 59-1 et l'arrêté ministériel du 16 août portant création et fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement du comité de remboursement du médicament en Algérie, notamment ses articles 2, 11 et 15). Les tarifs de référence de remboursement des médicaments sont des montants de remboursement déterminés par groupe de produits dits similaires, c'est-à-dire, ayant la même dénomination commune internationale (DCI), forme et dosage et pour lesquels seuls les noms des marques diffèrent. Il y a lieu de souligner que pour un médicament d'une DCI correspondent plusieurs marques de produits, dont le médicament original et le générique. Concrètement, donc, et pour un premier temps, 116 DCI- forme et dosage de médicaments auxquels correspondent 928 marques différentes vont être soumis à des tarifs de référence dès janvier. Ce premier groupe de médicaments représente 10% des 1 073 médicaments remboursables existants sur le marché. Ces médicaments ont été sélectionnés sur la base des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du programme national de santé et les différentes maladies chroniques fréquentes en Algérie. F. A.