Résumé de la 142e partie n Les forces de sécurité sont à la gare centrale. Dans cette immense bâtisse, ils ne savent par où commencer les recherches. Ça ne va pas, s'écria Hugh. Bon Dieu, ça ne va pas du tout. Débrouillez-vous pour faire revenir ce foutu avion. «Que tous les bagages de LaGuardia soient prêts à être déchargés. Donnez l'ordre à la tour de contrôle de dégager une piste. Et qu'il n'y ait pas un imbécile pour se mettre en travers de nous. Où trouve-t-on un téléphone ici ? — A l'intérieur.» Hugh sortit son carnet tout en courant. Rapidement il composa le numéro de la prison Somers et obtint le bureau du directeur. «Nous tentons toujours de mettre la main sur la preuve de l'innocence de Thompson. Soyez prêt à répondre au téléphone jusqu'à la dernière seconde.» Il appela le bureau du gouverneur, obtint sa secrétaire personnelle. «Faites en sorte que l'on puisse joindre le gouverneur à tout instant et arrangez-vous pour avoir une ligne disponible pour nos agents à LaGuardia et une autre pour la prison. Sinon, l'Etat de Connecticut entrera dans l'histoire pour avoir électrocuté un innocent.» Il reposa le téléphone. «Allons-y», dit-il à Steve. Dix-neuf minutes, songea Steve tandis que l'ascenseur descendait en flèche. Dix-neuf minutes. Le hall de l'immeuble de la Pan Am était bondé de gens qui avaient fui la gare. Alerte à la bombe... Alerte à la bombe… Ces mots revenaient sur toutes les lèvres. Steve et Hugh se frayèrent un chemin à contre-courant à travers la foule. Comment savoir où chercher ? Steve était mort d'angoisse. Il était là pas plus tard qu'hier. A l'Oyster Bar, en train d'attendre son train. Se pouvait-il que Sharon et Neil se soient trouvés au même moment dans les environs, sans défense ? Du haut-parleur une voix pressante répétait les mêmes ordres. «Quittez les lieux immédiatement. Gagnez la sortie la plus proche. Pas d'affolement. Ne vous rassemblez pas près des sorties. Quittez les lieux... quittez les lieux... Le bureau de renseignements au niveau supérieur de la gare, avec ses lumières rouges qui clignotaient, menaçantes, était le quartier général des opérations. Les techniciens, penchés sur des plans et des diagrammes, lançaient des ordres aux équipes de recherche. «Nous nous concentrons sur une zone comprise entre le sol de ce niveau et le plafond du niveau inférieur», expliqua un ingénieur à Hugh. «On peut y accéder de tous les quais et ce serait une très bonne cachette. Nous avons vérifié les quais et nous fouillons tous les casiers de consigne. Nous estimons que, même si nous trouvons la bombe, il sera probablement trop risqué de la désamorcer. La brigade antibombe a apporté tous les déflecteurs antisouffle qu'ils ont pu trouver. On les distribue aux équipes de recherche. Une seule d'entre elles est en principe capable d'atténuer quatre-vingt-dix pour cent des effets d'une explosion.» Steve balaya du regard le hall de gare. Le haut-parleur s'était tu et le vaste espace était devenu silencieux ; un silence étouffé, dérisoire, régnait. L'horloge. Il chercha des yeux l'horloge située au-dessus du bureau de renseignements. Les aiguilles tournaient. 11h12... 11h17.. 11h24... Il aurait voulu pouvoir les retenir. Il aurait voulu courir sur chaque quai, dans chaque salle d'attente, chaque recoin. Il aurait voulu crier leurs noms : Sharon ! Neil ! (à suivre...)