Les réserves pétrolières d'Afrique, limitées par rapport à celles du Proche-Orient, risquent de s'épuiser sans que les pays producteurs aient mis ces richesses au service de leur développement, ont averti des experts réunis à Johannesburg. Une fois les revenus du pétrole «perdus à cause de la corruption et de la mauvaise gouvernance, l'opportunité aura passé et ne reviendra pas». «La richesse pétrolière peut être légèrement toxique, comme l'alcool. Si l'on n'a pas une constitution solide elle tend à vous rendre instable.» Un pays comme l'Angola, deuxième exportateur de pétrole d'Afrique et dont la croissance dépasse aujourd'hui de loin celle de toutes les économies du continent, dispose par exemple de réserves avérées de moins de 20 ans de production au rythme actuel. «Quand le pétrole sera épuisé, ce sera fini», a lancé un participant devant le parterre d'experts réunis autour de l'exploitation des ressources naturelles d'Afrique. Correctement gérées, les ressources naturelles peuvent constituer une vraie chance pour l'Afrique, mais il est urgent que les pays producteurs, notamment de pétrole, diversifient leurs économies, avertit Vines. «L'Afrique n'est pas l'Arabie saoudite. Le pétrole est limité en Afrique subsaharienne», a insisté l'expert.