Du côté de Belcourt, beaucoup de gens ont dû remarquer le retard pris dans la réalisation des ouvrages d'art (ponts et échangeurs). En effet, les travaux s'éternisent et ces infrastructures tardent à voir le jour. L'explication est simple : les sociétés qui réalisent ces travaux sont algériennes. Mais où est le problème ? diront certains. La réponse. «Ce genre de projets exige une connaissance et une maîtrise des nouvelles technologies en matière de coffrage, de béton et de ferraillage. Ce dont ne disposent pas nos sociétés nationales qui réalisent ces infrastructures», souligne Mohamed R., ingénieur en génie civil qui conseille : «Ces grands ouvrages d'art doivent être très solides et résistants. Leur durée de vie doit dépasser les 50 ans. Alors mieux vaut qu'ils soient réalisés par des sociétés spécialisées qui disposent de la technologie et du matériel adéquat...». Même constat pour les autres travaux publiques (hydrauliques, routes, voiries, barrages, ponts, etc.) ou sur les chantiers on ne trouve pas de trace d'engins modernes. Cette réalité amère et ce décalage s'imposent aux personnes qui ont visité le dernier Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics organisé au Palais des expositions à Alger du 2 au 8 août. Les dernières techniques de construction, des machines sophistiquées des travaux publics (largement utilisés depuis des années en Europe et même chez nos voisins car la Tunisie était présente en force à ce salon) nous montrent combien l'Algérie est en retard en matière de nouvelles technologies, elle qui ambitionne de réaliser des projets de développement urbain et de construire la ville du XXIe siècle (la nouvelle ville de Sidi Abdellah que les responsables ont qualifiée de pôle technologique ultramoderne).