Résumé de la 74e partie n Alors qu'on attend que son père soit opéré, Djamila se lève dans la nuit pour boire. Elle trouve, au salon, un petit garçon… Le lendemain, quand les enfants se réveillent, leur pensée est pour leur père. — Grand-mère, maman a-t-elle appelé ? — Non, dit la brave femme. Elle cache mal son inquiétude mais elle n'y laisse rien paraître. — Cela a dû bien se passer, dit la grand-mère. — Maman n'a pas encore appelé, dit Djamila. — Peut-être que l'opération n'a pas eu lieu ! — Quand ils programment une opération, ils la font, dit Samir. — De toute façon, votre oncle va arriver dans la matinée, il téléphonera… C'est alors que Djamila se rappelle le petit garçon, qu'elle a vu la vieille, au salon. — Je croyais que mon oncle était-là, dit-elle. — Il n'est pas encore arrivé ! — Je croyais encore que son petit garçon était avec lui… La grand-mère regarde la fillette, curieux. — Et qu'est-ce qui t'as pas permis de le penser ? — Je l'ai vu hier ! Et la jeune fille de raconter ce qu'elle a vu, au salon. La grand-mère la regarde, atterrée — Tu as vu cela ! — Oui, je croyais que c'était le cousin ! La grand-mère se met aussitôt à prier. — Mon, Dieu, faites que ce ne soit pas cela ! — Si ce n'est pas le cousin, dit Djamila, qui ai-je pu voir ? — Ce n'est rien, ma fille… — Mais je l'ai vu, grand-mère ! — Ce n'était qu'une vision ! Et de toute la matinée, elle n'a cessé de se morfondre. Un peu plus tard, l'oncle Tahar trouve sa mère dans un état d'excitation extrême. — Je vais téléphoner, dit-il. Il téléphone et on lui assène la nouvelle : Zoubir venait de mourir, sur la table d'opération, sans avoir repris connaissance. — Je le savais, dit la pauvre femme, en pleurant — Un pressentiment, dit Tahar. — Non, non, dit la vieille femme, je le savais. Mais ce n'est que plus tard, après le retour de la famille et l'enterrement qu'elle donnera des explications. «Voilà maintenant trois générations, qu'à chaque fois que l'aîné de la famille meurt, nous sommes avertis par une sorte de vision. Un petit garçon, parfois une petite fille, entre dans la maison, et s'assoit sur un siège. Il ne dit jamais rien et quand on s'approche de lui, il s'éloigne. On dit que c'est un petit garçon mort dans la famille. Pour nous, cet enfant est le messager de la mort !» (à suivre...)