La vision du paradis, avec ses délices et ses Elus, est toujours agréable. Elle montre, aussi, que le rêveur est agréé par Dieu et qu'il est effectivement promis au paradis. L'un des plus grands oniromanciens musulmans, Abu Saâd, a dit à ce propos : «Le maître Abû celui qui voit le paradis en rêve, sans y entrer, son rêve est de bon augure : c'est le signe qu'il a accompli une bonne œuvre ou qu'il va l'accomplir. C'est la vision d'une personne équitable.» Al-Walîd ben Ah'med al-Wâ‘dh rapporte ce récit de H'afs'a bint Râshed : Marwân al-Mah'lamî était notre voisin. C'était un homme digne et studieux, aussi ai-je été très affectée par sa mort. Je l'ai vu en rêve et je lui ai demandé : «Ô Abû Abdallah qu'est-ce que ton Seigneur a fait de toi, Il m'a répondu : — Il m'a introduit au Paradis. — Que s'est-il passé ensuite, ai-je demandé. — Il m'a élevé au rang des Gens de La Droite — qui de tes frères as-tu trouvé (au paradis). — Al-Husan, Ibn Sîrîn et Maymûn.» H'amâd rapporte ces propos d'Umm Abdallah, l'une des femmes les plus respectées de Bassora : «Je me suis vue en rêve comme entrant dans une belle demeure, puis dans un beau jardin où j'ai vu les plus belles choses que Dieu ait créées. C'est alors que j'ai vu un homme adossé à un lit en or, entouré de servantes portant des récipients. J'étais pleine d'admiration pour ce que je voyais lorsqu'un autre homme est arrivé. Je lui ai demandé : — Qui est-ce ? Il a répondu : — C'est Marwân al-Mah'lamî, il vient d'arriver et il a pris place dans son lit. C'est alors que je me suis réveillée. A cet instant est passé le convoi funèbre de Marwân.»