Les Romains, ayant compris l'importance stratégique du site, y ont fondé un fort. Il s'agissait surtout d'assurer la sécurité des villes plus importantes, en y établissant des garnisons, prêtes à intervenir à tout moment. Un village berbère lui succède, jusqu'au XIe siècle, date à laquelle les Arabes hilaliens, qui venaient d'envahir le Maghreb, s'emparent des lieux. Ils y établissent une forteresse, la Qalaâ des Beni Slama du nom du chef des conquérants, Slama Essouidi, et imposent leur domination aux tribus de la région. Par la suite, la Qalaâ est intégrée dans le royaume rostémide de Tiaret et devient l'une des places fortes de l'ibadhisme. Mais elle ne semble pas avoir joué, comme Tiaret, un rôle politique important. Taghzout est surtout célèbre pour avoir donné asile à Ibn Khaldoun, le célèbre historien des Berbères, qui va y composer une de ses œuvres majeures. Né à Tunis, en 1332, et originaire d'une famille andalouse, il a servi plusieurs dynasties au Maghreb et en Andalousie. Ibn Khaldoun, attiré par la beauté des paysages et le calme qui régnait à la Qalaâ des Beni Slama, s'y retire en 1375.