Bourouba A la fin du mois de décembre 2002, des citoyens découvrent un cadavre de sexe féminin. Aussitôt alertés, les services de police et les éléments de la Protection civile se rendent sur les lieux. Le corps de la victime est évacué vers l?hôpital de la ville et une enquête est ouverte pour élucider cette affaire et identifier l?auteur de ce meurtre horrible, car il s?agit bien d?un meurtre et non d?un accident, comme on le croyait dans un premier temps. Les policiers n?auront pas à chercher longtemps car toutes les informations et tous les témoignages recueillis mènent vers le propre fils de la victime, dont le comportement bizarre est à l?origine des sérieux doutes qui pèsent sur lui. D?ailleurs, lors de l?enterrement de sa mère, il ne cessait de répéter à qui voulait l?entendre qu?elle était méchante, que c?était une vraie sorcière et qu?elle n?avait eu que ce qu?elle méritait. Les policiers ne tardent pas à l?embarquer. Auditionné et pressé de questions, il avoue être le responsable du crime. Son geste fatal, il l?explique par le fait que sa mère ne voulait pas lui établir une procuration notariée des biens familiaux. Il va jusqu?à dire qu?il ne supportait plus de voir sa propre mère dans la maison. Ali, puisque c?est de lui qu?il s?agit, ne change rien à sa déclaration devant le juge d?instruction. Il répète les mêmes phrases et fait les mêmes aveux. A la fin du mois de novembre 2003, il est jugé par le tribunal criminel d?Alger. Lors de son procès, il ne cherche nullement à amadouer le jury et avoue ne rien regretter de son geste. En outre, l?expertise médicale a établi que le jeune homme était en possession de toutes ses facultés mentales et qu?il ne présentait aucun déséquilibre au moment des faits. N?ayant pas d?avocat, le barreau lui en a désigné un d?office, mais ce dernier sera absent le jour du procès pour des raisons que nous ignorons. Ali, selon le représentant du ministère public, ne peut bénéficier d?aucune circonstance atténuante, car en plus de son arrogance, il a eu des réactions inhumaines durant l?enterrement. Par ailleurs, la préméditation existe et l?homme n?exprime aucun regret. Pour toutes ces raisons, la peine capitale est requise contre le meurtrier. Après les délibérations d?usage, le jury suit le procureur et condamne Ali à la peine capitale.