7e art n Alger ambitionne d'avoir son festival international du cinéma à la hauteur des rendez-vous internationaux. Prévu au cours du dernier trimestre de l'année 2007, le festival international cinéma d'Alger – un rendez-vous cinématographique venant s'ajouter aux autres rencontres cinématographiques à l'exemple du festival du film amazigh ou le festival international du film arabe – n'aura pas lieu. Le report de cette manifestation, une première en Algérie, a été motivé, selon des sources, par le manque d'une stratégie optimale favorable à une meilleure organisation et gestion du festival. En outre, le programme cinématographique tracé à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» pourrait constituer une raison, de plus, de ce report. Une source émanant du département audiovisuel du comité d'organisation de «l'événement 2007» atteste que compte tenu du planning riche et dense «qui pourrait gêner et étouffer», il a été jugé préférable de remettre le festival à une date ultérieure, propice à son déroulement. En revanche, et en compensation, un rendez-vous cinématographique, «Panorama du cinéma algérien», devait être programmé. Ces journées cinématographiques devaient s'organiser autour de la projection de tous les films retenus et soutenus dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», et une rétrospective des grands moments du cinéma algérien, c'est-à-dire un regard porté sur une trentaine d'années. Il se trouve que ce rendez-vous tarde à venir, et selon des «bruits», il serait annulé. Il est à souligner que le festival du cinéma d'Alger se veut un rendez-vous d'une envergure internationale, à la hauteur des grands festivals notamment sur le plan du contenu. Ce festival devra accueillir les productions cinématographiques récentes et inviter les grands professionnels du 7e art. C'est un festival qui nourrit l'ambition – serait-elle démesurée ou appropriée ? – de rivaliser avec son voisin, le festival international de Marakkech. Quoi qu'il en soit, le festival international du cinéma d'Alger reste, à l'heure actuelle, un projet, voire un discours, une promesse, et les promesses, ce n'est pas ce qui manque ! Même si certains nourrissent l'espoir d'un tel rendez-vous, il se trouve que la plupart restent sceptiques. Car nombreux sont ceux qui s'interrogent : comment peut-on organiser un festival de pareille envergure, alors qu'il n'existe même pas une réelle politique susceptible de relancer l'activité cinématographique ? Même le projet de loi sur le cinéma tarde à entrer réellement et d'une façon pratique en vigueur, et cela à défaut d'environnement propice à son application, à savoir des infrastructures effectives et fiables en mesure de produire, de réaliser et de diffuser le produit cinématographique. Il faut également relever que sans école de cinéma répondant aux normes techniques et pédagogiques universelles, il est impossible de parler de vrai cinéma. Pareil pour les salles de cinéma dont l'Algérie est quasiment dépourvue.