Hammam Bouhanifia, station thermale située à 24 km à l'ouest de Mascara, non loin du barrage de Fergoug dont les ruptures ont, autrefois, défrayé la chronique. A quelque 1 500 m de là, se trouve, en descendant les pentes du Djebel Dergana jusqu'à l'Oued el-Hammam, la ville antique d'Aquae Sirenses, «les eaux de la Sira», Sira étant l'ancienne dénomination de Oued el-Hammam. C'était, à l'origine, un poste militaire, construit au IIe siècle de l'ère chrétienne, faisant partie du limes qui partait de l'Est vers l'Ouest et qui était chargé de veiller à la protection des villes romaines : Mina (Relizane), Ballene Praesidium (L'Hillil), Castra Nova (Mohammadia), Albulae (Aïn Témouchent), etc. Il faut dire que le site d'Aquae Sirenses était bien choisi : la ville était non seulement défendue par la rivière, mais aussi par deux ravins profonds, situés de par et d'autre du Nord et du Sud ainsi que par la montagne qui domine le promontoire de la rive droite. Le camp, au début habité par des soldats, attira vite les colons, appâtés par la riche plaine de Mohammadia qui se prêtait parfaitement à la culture du blé et de l'olivier.