Le camp se transforme en une ville importante, notamment après la construction de la nouvelle frontière, la Praetentura, qui passait de l'Est à l'Ouest. Située entre l'ancienne et la nouvelle frontière, Aquae Sirenses devient un passage obligé entre les nombreuses cités romaines de la région, auxquelles elles étaient reliées par des voies : des bornes militaires ont été retrouvées sur les parcours, telle la cinquième mille, qui relie Aqua Sirenses à Castra Nova (Mohammadia), datée de l'année 239. On connaît peu de choses d'Aquae Sirenses, mais les ruines, encore nombreuses au début du XXe siècle, nous en donnent une idée. La ville s'étendait sur une superficie comprise entre 30 et 35 ha, elle était dotée d'une haute muraille qui dépassait les 2 mètres d'épaisseur, ainsi que de tours de défense. Les fouilles entreprises ont montré que la ville a connu, en mesurant l'état de l'enceinte, trois agrandissements successifs. La première enceinte est celle du camp militaire qui encercle la partie la plus haute de la ville, la deuxième double presque la ville, la troisième la pousse jusqu'à l'oued.