Alger Karim, 22 ans, a été arrêté et condamné à 6 mois de prison pour avoir kidnappé et séquestré pendant toute une journée sa voisine Nadia, une collégienne. Après sa sortie de prison, toujours follement amoureux d?elle, Karim récidive. Il guette l?adolescente à sa sortie du bain maure et, sous la menace, il la conduit dans une forêt près de Ben Aknoun. Trois jours plus tard, elle réapparaît après avoir, bien sûr, perdu sa virginité. En agissant de la sorte, Karim pensait que le père de Nadia lui accorderait la main de sa fille. Mais il se trompe lourdement et ses sévices sur la mineure lui vaudront un long séjour derrière les barreaux. En effet, Mohamed, le père de Nadia, ne lui a jamais pardonné d?avoir déjà enlevé sa fille une première fois et tout le déshonneur que cet acte avait causé à la famille. Celle-ci avait été obligée de quitter le village. Le deuxième mauvais coup de Karim l?a rendu encore plus enragé. Sa décision de ne pas lui accorder la main de sa fille et de le poursuivre en justice n?est que plus forte. Lors de son procès Karim dira qu?il n?avait agi de la sorte que dans le but de prendre Nadia pour épouse. Outre l?incapacité du soupirant à subvenir aux besoin d?un foyer, car sans profession, Mohamed le père savait parfaitement que l?histoire du mariage à laquelle se cramponnait l?accusé n?était qu?un prétexte pour échapper à la condamnation. Il pourrait s?unir, certes, à la victime mais il l?abandonnerait une fois le dossier définitivement classé. Conscient du jeu et des calculs du jeune prétendant, le père prend ainsi les devants, exigeant que celui qui a causé son malheur et celui des siens, particulièrement sa fille, paie sa faute. Lui succédant, le représentant du ministère public s?aligne sur la même plaidoirie. Il insiste auprès de la cour pour qu?une peine exemplaire soit infligée à Karim, qui n?a pas tenu compte de la clémence des juges à son égard lors de sa première affaire de kidnapping et de séquestration. A la fin des délibérations, le 23 novembre 2003, le président du tribunal de Chéraga prononce une peine de 5 ans de prison contre l?accusé.