Attente n Le Conseil de sécurité de l'ONU n'est toujours pas parvenu à un compromis pour mettre fin au blocus de la bande de Gaza imposé par Israël. Pour la première fois depuis mercredi, dernier, des centaines de voitures ont pénétré dans la nuit et la matinée de ce samedi, matin, en territoire égyptien. Hier, vendredi, les forces de sécurité égyptiennes avaient tenté de reprendre le contrôle de la frontière en en fermant une partie, mais les éléments de Hamas ont ouvert des brèches au bulldozer dans le mur frontalier pour permettre aux Palestiniens de continuer à traverser. Des centaines de Palestiniens, qui attendaient en scandant des slogans à la gloire du Hamas, ont immédiatement pénétré par les brèches, certains à pied, d'autres en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, vers le côté égyptien de la frontière sans être inquiétés. Des échauffourées se sont produites dans certains secteurs le long de la clôture frontalière et les forces de l'ordre égyptienne ont repoussé la foule à l'aide de canons à eau et de matraques électriques, selon des témoins. Les habitants de Gaza sont soumis depuis, le 17 juin dernier, à un blocus israélien qui a provoqué des pénuries d'essence et de produits de base. Le Hamas a affirmé que la destruction partielle de la clôture frontalière était un acte populaire «spontané» et qu'il ne l'avait pas orchestré. La plupart des habitants de Gaza rentraient chez eux portant des sacs ou des cartons remplis de produits alimentaires. D'autres ramenaient des postes de télévision, des réfrigérateurs et des bidons d'essence. Au plan politique et diplomatique, le Conseil de sécurité de l'ONU, pour la seconde journée consécutive, n'était toujours pas parvenu, venderdi, à un compromis pour appeler à la fin du blocus de Gaza imposé par Israël et à l'arrêt des tirs de roquettes. Après toute une journée de discussions l'ambassadeur libyen, Giadalla Ettalhi, a indiqué, hier, vendredi, qu'il devait référer le dernier projet de texte appelant à la fin du blocus à Gaza et accepté par les 14 autres membres du Conseil, à Tripoli. Ettalhi, le seul représentant d'un pays arabe, a déclaré qu'après consultation des ambassadeurs arabes auprès de l'ONU le projet de texte soulevait plusieurs problèmes, dont il n'a pas précisé la nature. La dernière mouture du projet de texte a été considérée comme «équilibrée» par la délégation américaine, dont les objections au projet initial soumis par la Libye avaient empêché l'adoption jeudi, dernier, d'un premier compromis qui avait obtenu l'assentiment des autres membres du Conseil de sécurité. L'adoption d'un texte non contraignant requiert l'unanimité du Conseil. Les ambassadeurs des pays arabes avaient à nouveau prévenu que si Washington bloquait l'adoption d'un texte non contraignant, ils pourraient réclamer plus tard ce mois-ci un texte plus fort, sous la forme d'une résolution, ou porter cette affaire devant les 192 membres de l'Assemblée générale où ils sont certains de recueillir un soutien écrasant.