Pour les pédagogues, le concept de déperdition scolaire peut concerner l'élève qui sort à la fin d'un cycle ( primaire, moyen ou secondaire) pour faiblesses de résultats. Mais ce sont aussi les bacheliers qui redoublent leur première année d'université ou qui sortent du cursus sans diplôme. C'est enfin tous ceux qui avec une qualification n'arrivent pas à avoir un poste d'emploi. Les chiffres s'élèvent à des centaines de milliers chaque année et les causes sont multiples. A commencer, selon nos spécialistes, par la faiblesse du rendement professionnel des enseignants causée par l' incompétence, l'absence de formation continue (recyclage), l'emploi de méthodes d'enseignement inadéquates ou dépassées, des programmes et des manuels inappropriés à l'âge des apprenants (surcharge...), un système d'évaluation trop centré sur les notes, les devoirs et les examens. Un état de fait qui a généré, affirme-t-il, des situations psychologiques de blocage (angoisse, peur et crainte de l'échec). Et la réforme engagée par le ministère de l'Education ne peut pas, selon eux, résoudre ce problème pour la seule raison que les ingrédients de l'échec scolaire sont toujours présents, à savoir : programmes lourds, emploi du temps encombré, évaluation tatillonne et démultipliée, non-respect du rythme biologique des enfants et des adolescents... A cela s'ajoute le nombre insuffisant de Centres de formation et d'instituts d'enseignement professionnels. Des efforts sont, cependant, entrepris avec la généralisation de l'Enseignement professionnel qui est valorisé au même titre que le lycée d'enseignement général et technologique. Il reste cependant à expliquer, sensibiliser et informer.