Au lendemain de la 18e journée, qui s'est disputée le week-end dernier, avec son lot d'erreurs arbitrales, le président de la FAF, Hamid Haddadj, avait décidé de réunir tous les arbitres fédéraux en présence du Directeur technique national des arbitres (Dtna), Rachid Medjiba, mercredi à l'hôtel Mehdi de Staouéli. Le premier responsable de la discipline a essayé d'être ferme en avertissant tout le monde d'être à la hauteur de sa mission et d'éviter de tomber dans les travées des affaires douteuses, auquel cas, les sanctions seront exemplaires. Cela rajoute donc une pression supplémentaire à un corps déjà mal en point et se cherchant une crédibilité dans un milieu pourri par une faune de corrupteurs. Pis encore, la Dtna a cru bon de rendre publics les noms des arbitres sanctionnés (mis au frigo comme on dit) et coupables d'erreurs, sachant qu'une telle décision les jetterait carrément en pâture au public en général et sportif en particulier. Et pour détourner l'attention, on nous parle du bon niveau d'arbitrage de nos représentants à la CAN-2008 (Benouza, Haïmoudi et Djezzar), alors que tout le monde sait que trois arbres ne peuvent pas cacher une forêt d'incompétents ou de magouilleurs, et que surtout le problème de l'arbitrage algérien n'est pas un problème de niveau, mais de moralité. Les Italiens, fédération et Etat, n'ont pas hésité à traquer pendant des années la toile d'araignée tissée par le pourtant puissant président de la Juventus Moggi et ses «partenaires» de la magouille à tous les niveaux, de les faire tomber et de les châtier. Tant qu'il n'y aura pas ça chez nous, le reste n'est que blabla.