A l'instar des joueurs, les arbitres n'ont pas coupé avec la préparation durant la trêve. Afin d'être prêts à la reprise, ils ont poursuivi les entraînements. La semaine dernière, ils étaient en séminaire à Béjaïa où la direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA) a programmé un regroupement. Une aubaine pour faire le bilan de la phase aller avec Rachid Medjiba, le DTNA. La phase aller du championnat s'est achevée. Quels enseignements tirez-vous de cette première partie de la saison ? La phase aller s'est terminée dans de bonnes conditions et la DTNA est satisfaite aussi bien de la prestation de ses arbitres que de leur comportement, même si certaines imperfections tant sur le plan technique, physique que psychologique ont été relevées. Comparativement à la saison écoulée, quels sont les aspects positifs et négatifs relevés ? La concrétisation des objectifs de la DTNA demeure l'aspect positif, notamment dans les domaines qui y ont été assignés par la DTNA, à savoir la gestion, la moralisation du corps arbitral, la structuration, le rajeunissement, le renouvellement et, bien sûr, les facteurs fondamentaux liés à la formation, au développement et aux concours et examens d'arbitres. L'aspect négatif rencontré demeure lié, d'une manière générale, à d'anciens réflexes de certains arbitres qui n'observent pas consciencieusement les lois du jeu soit par négligence soit par insuffisance technique. Cette saison, on a moins parlé de la corruption au sein du corps arbitral. Avez -vous une explication ? C'est une image mal façonnée qu'on a voulu imputée aux arbitres. Certes, du sucre a été cassé négativement sur leur dos, mais la réalité est toute autre. Les arbitres sont moralement bien préparés et sont conscients de leur mission et du rôle qu'ils jouent dans le contexte du football national. Nous sommes très satisfaits de leur comportement. Votre analyse, au plan technique, de l'arbitrage globalement et des arbitres au plan individuel ? Sur le plan technique, nous avons enregistré une nette amélioration dans l'application et l'interprétation des lois du jeu. Les décisions correctes, pour la plupart, ont contribué positivement à la réussite de cette première partie du championnat. Nous nous félicitons également du comportement des joueurs et des officiels de club pour leur adhésion à cette prospérité. Beaucoup de jeunes arbitres ont fait leur apparition au niveau de l'élite et de son antichambre. Est-ce le fruit de votre politique ou, au contraire, une évolution imposée par la situation de l'arbitrage ? En effet, il s'agit du plan d'action mis en application à la création de la DTNA notamment dans le renouvellement et le rajeunissement du corps arbitral pour atteindre les objectifs assignés. C'est le fruit d'une politique saine et transparente à laquelle l'adhésion des arbitres a été totale. Cette politique a été basée sur la nécessité de faire évoluer de jeunes arbitres, dont les capacités sont reconnues et qui méritent tout le bien que nous pensons d'eux. Au passage, je remercie le président de la Fédération et l'ensemble du bureau fédéral pour tous les moyens financiers, techniques et humains mis à la disposition de la DTNA pour la réalisation de son plan d'action 2004-2006. Le rajeunissement du corps arbitral va-t-il se poursuivre ? La relève est-elle prête ? Sur ce plan, je reste confiant car les structures régionales travaillent en coordination avec la DTNA et je m'en réjouis. La DTNA s'est vu enrichir de 83 nouveaux jeunes arbitres interligues avec d'excellentes bases dont j'ai pu superviser quelques-uns. C'est le fruit également des commissions de wilaya d'arbitrage qui œuvrent dans ce sens. Ces arbitres sont aptes à officier en ligue supérieure. Par ailleurs, la FAF compte en son sein pas moins de 64 nouveaux arbitres et arbitres assistants fédéraux issus des examens d'août 2004 et de juillet 2005, dont la moyenne d'âge avoisine les 30 ans, tous en mesure d'officier les rencontres de superdivision et DI sans aucun complexe. Les concours sont organisés périodiquement et tous les reliquats ont été absorbés. La chance est donnée à tous les arbitres remplissant les conditions requises sans ambiguïté ni préférence, et ce, conformément au règlement mais aussi en fonction des besoins. Parlez-nous un peu des nouvelles règles instaurées par la FIFA en matière de sélection de referees pour l'obtention du badge FIFA... Pour la première fois de l'histoire de l'arbitrage algérien, nous comptons 3 arbitres féminins, Mlles Moula, Belkadi et Belaribi, et un arbitre Futsall, M. Mehedi. Le plateau était vide et il fallait le compléter, et tout cela grâce à la persévérance du président de la FAF et du bureau fédéral. Concernant la prochaine liste, l'Algérie comptera 6 arbitres directeurs et 7 arbitres assistants. Tahir Belaïd est le nouveau bleu complétant ainsi la liste des arbitres assistants internationaux. Il a été l'un des meilleurs arbitres assistants depuis de nombreuses années. Félicitations à tous et à toutes. Néanmoins, nous continuons à travailler pour faire valoir la qualité de l'arbitrage algérien, dont le niveau est très apprécié sur le plan international pour augmenter le nombre. Etes-vous satisfait du rôle des contrôleurs qui supervisent les matches et les arbitres ? Grâce à leur présence de par leur qualité de formateurs, nous avons décelé des qualités, des talents mais aussi des insuffisances. Les insuffisances sont immédiatement communiquées aux arbitres qui sont appelés à améliorer leurs prestations. Le résultat est vraiment positif, car les arbitres prennent acte et se corrigent de match en match. Quelles solutions préconisez-vous pour améliorer la situation de l'arbitrage ? La continuité avec comme objectifs la mise en valeur de l'arbitrage algérien aussi bien sur le plan national qu'international ; la multiplication de regroupements de perfectionnement de haut niveau ; la confiance aux arbitres promus pour officier les rencontres de D I et superdivision sans complexe ; et la structuration de l'arbitrage dans les régions et les wilayas. La présence de nos arbitres à la CAN 2006 et dans les autres compétitions internationales, les échanges d'arbitres entre le Qatar, la Tunisie, voire l'Egypte et la Libye, et la bonne prestation des jeunes arbitres fédéraux démontrent la bonne santé de l'arbitrage algérien. Avec ces référence, l'arbitrage algérien est assuré d'être représenté dans la prochaine Coupe du monde qui se déroulera sur notre continent. Mes remerciements à votre journal pour tout l'intérêt qu'il accorde positivement à l'arbitrage.