Rendez-vous n La 11e édition de la foire de l'olive se tient à Akbou avec la participation de plus de soixante exposants et une présence de deux délégations étrangères, espagnole et italienne. Organisée depuis samedi par l'Association des oléiculteurs et la chambre d'agriculture de la wilaya, la manifestation prévoit de célébrer la spécificité et l'authenticité des variétés locales et d'ouvrir un débat sur l'état et le devenir de l'oléiculture. Sans se départir de son caractère commercial et festif, l'occasion se veut une halte pour ouvrir le débat sur les contraintes de la filière et les moyens d'en venir à bout. «D'abord pour le bien de l'agriculture de montagne en général mais aussi dans une vision plus large, celle d'une mise à niveau capable de la mettre au diapason des exigences de la concurrence mondiale», a expliqué M. Oussalah, président de la chambre d'agriculture. La wilaya de Béjaïa, considérée comme le premier bassin oléicole national, avec plus de 50 000 ha de vergers et 4 millions d'oliviers, peut jouer dans cette perspective un rôle majeur pour peu, estime-t-il, que «les producteurs et les propriétaires de pressoirs fassent l'effort de s'organiser». L'absence de coopératives professionnelles inhibe sensiblement les capacités de production de la wilaya, lesquelles sont déjà fortement affectées par d'autres facteurs limitatifs, dont les aléas climatiques (sécheresse, gel, et incendies) et le vieillissement du parc d'huileries, précise-t-on. De plus, les techniques et les moyens de production continuent encore à s'opérer toujours de façon artisanale, en témoignent la rareté du recours à l'irrigation d'appoint et l'utilisation massive de la gaule pour la cueillette, au moment où la généralisation du vibreur et de l'aspirateur est de mise, ailleurs. Ces aléas font que les niveaux de production d'huile et d'olives fluctuent, allant allégrement d'un extrême à un autre. De 1,4 million de quintaux en 2003-2004, on est passé à peine à 500 000 q durant ces dernières campagnes. La foire de l'olive d'Akbou offre l'occasion de tirer les enseignements qu'il faut, a estimé M. Oussalah, qui a souligné l'importance des concours financiers mobilisés à cet effet par le FNDA et le FNRDA. Cette foire, qui va durer jusqu'à demain, mardi, ne célèbre pas seulement les produits oléicoles, mais est ouverte à tous les autres produits rustiques qui font la notoriété de la région. Si l'huile et l'olive occupent le devant de la scène, une large place est en effet réservée à la figue, aux noix et au miel.