Résumé de la 4e partie n La pièce de Cho – Richard McBeef – est d'une rare violence. Tout ce que l'étudiant, effacé, garde dans son cœur, ressort dans ses écrits. De l'avis même de ses enseignants, Cho n'avait aucun talent, mais à la lecture de ses pièces, on ne manque pas d'être secoué : c'est d'une rare violence… Un de ses camarades dira même : — Les textes de Cho semblent sortir d'un cauchemar ! Certains camarades du jeune homme se demandent même si Cho n'est pas un futur «school killer», un «tueur d'écoliers». L'un d'eux témoigne. — Lorsque l'enseignante nous a demandé de passer à la critique de la pièce, nous nous sommes montrés prudents. Alors qu'au début, on se moquait de lui, nous l'avons critiqué en choisissant nos mots. Il ne fallait surtout pas l'irriter. Une autre étudiante témoigne. — Nous avions peur qu'il pète les plombs ! L'enseignante aussi, Madame Roy, a été impressionnée et quand elle a lu les poèmes de Cho, elle s'est écriée. — C'est d'une obscénité… — J'écris ainsi… — Je ne peux vous laisser lire ces pièces en classe ! — Mais pourquoi ? demande Cho. N'est-on pas libre d'écrire ce que l'on veut ? — L'image que vous présentez de la femme et dégradante… Et puis, pourquoi toute cette violence ? Cho soupire. — La vie est ainsi faite ! L'enseignante se fait le devoir d'alerter la direction du département d'anglais. — Ce garçon me fait peur ! — Cause-t-il des troubles en salle ? — Non, non, il est plutôt effacé… Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est ce calme apparent derrière ce volcan de violence ! La directrice réfléchit. — Croyez-vous qu'il risque un jour de perdre la tête ? — Oui, je le crois. — Alors, il faut alerter les policiers. Un dossier sur le jeune homme, avec ses écrits, est fourni au poste de police le plus proche. Après avoir pris connaissance du dossier, le chef du poste convoque la directrice. Il lui pose la même question que celle posée à l'enseignante. — Cet étudiant, cause-t-il des troubles ? — Non, dit la directrice… — A-t-il agressé quelqu'un ? — Il n'a encore rien fait de mal… Le chef de la police secoue la tête. — Nous ne pouvons condamner un homme sur ses simples écrits ! (à suivre...)