Résumé de la 33e partie n Fettouma n'arrivant pas à donner un enfant à son mari, sa belle-mère veut que son fils se remarie. Fettouma l'a senti depuis quelques jours : sa belle-mère veut lui parler… Elle hésite, mais ce qu'elle veut lui dire doit être d'une grande importance. Peut-être est-ce encore en rapport avec sa stérilité… Peut-être va-t-elle lui demander de reprendre les séances auprès du taleb… Un matin, elle attend que Arezki parte au travail. — Viens, dit-elle à Fettouma, j'ai besoin de te parler ! Elle l'emmène dans sa chambre. — Comme ça, dit-elle, personne ne nous entendra ! Surtout tes belles-sœurs… La jeune femme est inquiète. — Qu'y a-t-il ? — J'en ai parlé avec Arezki et ton beau-père… La jeune femme, craignant qu'on lui cherche querelle, tente de se défendre. — Je n'ai rien fait ! — Je sais que tu n'as rien fait… C'est d'ailleurs quelque chose qui te dépasse et qui nous dépasse… — Je ne comprends pas ! Dahbia soupire. — C'est à propos de ta stérilité… La jeune femme baisse les yeux. — Ce n'est pas ma faute… Le médecin dit que je n'ai rien… — Les médecins ne savent pas soigner ce mal… — Alors que faire ? Elle lève un regard désespéré vers sa belle-mère. — Alors, à qui se confier ? Retourner chez le taleb ? Dahbia secoue la tête. — Ces talebs ne cherchent que l'argent… — Alors que faire ? Dahbia hésite. — Tu sais bien ce que l'on fait dans ce genre de situation... La jeune femme s'effraye. — Vous me répudiez ? — Non, non, nous tenons tous à toi, à commencer par ton mari ! Elle regarde sa belle-mère. — Si vous ne me répudiez pas, qu'avez-vous l'intention de faire ? — Je pense prendre une seconde épouse pour mon fils ! Fettouma est comme abasourdie. — Tu penses… — Oui, cela se fait… Quand une épouse est stérile, on en prend une seconde qui donne alors au mari les enfants que la première ne lui a pas donnés. Un homme ne peut mourir sans laisser de postérité derrière lui ! (à suivre...)