Le phénomène de la toxicomanie se propage de plus en plus en milieu féminin. C'est le premier responsable de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie qui l'a affirmé, hier, samedi. Abdelmalek Sayah a précisé que les femmes toxicomanes se droguent en utilisant le cannabis et les psychotropes. «Cette situation montre que la consommation de drogue est en nette évolution et que le phénomène prend de l'ampleur», a relevé le responsable en soulignant que les facteurs socio-économiques en sont la «cause directe». M. Sayah a également révélé que 5 000 toxicomanes ont été enregistrés et traités en 2007 dans des centres de soins spécialisés. «Au total, 5 545 toxicomanes ont été enregistrés et traités en 2007 contre 4 306 en 2006, soit une augmentation de 1 239 toxicomanes en une année», a-t-il indiqué. Durant la période de 1998 à 2008, près de «27 000 toxicomanes, de tous âges, particulièrement la tranche des 18-25 ans, ont été enregistrés». Abordant le dispositif de prise en charge des toxicomanes, qui est en cours de réalisation par le ministère de la Santé, il a cité nombre de structures dont 53 centres intermédiaires de consultation et d'orientation dans plusieurs wilayas, notamment 3 à Alger, 2 à Annaba, 2 à Oran et 2 à Constantine. 15 autres centres spécialisés de traitement sont également en cours de réalisation pour la prise en charge des toxicomanes en milieu hospitalier, en plus des 185 cellules d'orientation et d'écoute à travers le territoire national.
