Constat n «Nous sommes loin d'atteindre les objectifs tracés par le secteur» en matière de formation de la femme au foyer et celle en milieu rural. Cette phrase est du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, qui s'exprimait hier à l'INFP d'El-Biar à l'occasion de l'installation d'une commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation d'une conférence pour la Journée de la femme sous le thème «politique et stratégie nationale pour la formation et l'intégration de la femme rurale». L'évaluation établie dans ce cadre a démontré que «seulement 45 000 femmes au foyer ont été formées au cours des quatre années écoulées». Un chiffre insuffisant et dérisoire aux yeux de l'orateur qui a rappelé que le nombre de femmes de 17 à 30 ans qui ne sont jamais allées à l'école, demeure important. Les femmes habitant dans des zones enclavées pourront bénéficier d'une formation, selon leurs besoins et leurs qualifications. L'objectif principal de cette commission est de mettre en place une politique de formation qui permettra aux jeunes filles et femmes de participer activement au développement économique notamment celles au foyer et celles en milieu rural. El-Hadi Khaldi déclare qu'«il est impératif et nécessaire de généraliser la formation à travers tout le territoire national et de répondre efficacement aux attentes des femmes en milieu rural». «Ce projet, poursuit-il, a pour but d'encourager la femme algérienne à une meilleure intégration dans des activités économiques locales et régionales». Le ministre de la Formation professionnelle a précisé que la manifestation reposera sur trois leviers. A commencer par un salon d'exposition qui présentera des formations organisées au sein de chaque wilaya dans divers domaines tels que la mécanique, la couture, l'électricité bâtiment et d'autres métiers traditionnels. Il est également prévu une conférence-débat au Palais de la culture avec comme problématique fondamentale, la politique et la stratégie à suivre en matière de formation pour que la femme soit un véritable acteur du développement rural. Sur ce point, Mme Nouara Djaâfar, ministre déléguée à la Famille, n'a pas manqué de souligner que «la formation est la clé qui permettra aux femmes, majoritaires dans le pays, d'améliorer leur niveau intellectuel». Le troisième axe de la manifestation consistera en un espace de communication et d'information pour orienter les femmes au foyer et rurales pour suivre une formation initiale et continue ainsi que de les accompagner, par le biais d'un financement bancaire, pour créer leurs propres entreprises dans le cadre de l'Ansej, Angem, Cnac.