Vision n «Notre défi désormais est d'assurer un saut qualitatif du secteur susceptible de valoriser le marché de l'emploi à travers une main-d'œuvre qualifiée et des compétences professionnelles.» Tel est l'objectif majeur que vise le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, qui a présidé, hier, la cérémonie d'installation de la commission chargée de la préparation du dossier «Qualité de la formation professionnelle», à l'Infp d'El Biar (Alger). «Aujourd'hui, nous sommes condamnés à donner une impulsion au secteur en améliorant la qualité de la formation, voire du produit (diplôme), de la gestion, du contenu pédagogique... et ce, afin de répondre aux exigences du marché du travail surtout avec le lancement des nouveaux programmes gouvernementaux qui nécessitent une haute qualification». Après avoir renforcé le réseau national de centres de formation par de nouvelles structures, ce qui s'est traduit par une augmentation substantielle en termes d'offres de formation dans diverses spécialités, le ministère passe à l'étape de la qualité. «Nous cherchons la démarche la plus simple pour atteindre cet objectif, celle-ci peut prendre une année, comme elle peut être réalisée progressivement, la qualité n'étant pas une affaire de décret mais de culture à instaurer, d'un comportement, d'une volonté individuelle et collective.» Pour ce faire, le ministre a demandé aux membres de la commission créée à cet effet, de faire un état des lieux et de présenter un compte rendu qui doit être transmis avant la prochaine rentrée de la formation professionnelle prévue pour le mois d'octobre prochain, mais aussi de faire une analyse approfondie afin de détecter les carences en matière de qualité particulièrement en ce qui concerne le corps des enseignants, le support pédagogique et l'administration d'une manière générale. Le but de ce travail est, bien entendu, de dispenser à l'avenir une formation de qualité efficace qui sera en adéquation avec l'évolution économique, a encore réitéré le ministre. En ce qui concerne ce nouveau quinquennat, le plan d'action de la formation professionnelle, a rappelé le ministre, comporte deux volets essentiels, à savoir la poursuite de la réforme et la modernisation de l'administration, ainsi que l'augmentation des budgets d'équipement et de fonctionnement. Cette initiative vient renforcer les différentes démarches introduites dans le cadre du processus de la réforme lancée depuis l'année 2005 ainsi que la mise à niveau de la pédagogie à travers la révision de la nomenclature des spécialités. Ainsi, révèle le ministre, «de 495 établissements de formation recensés à l'échelle nationale en 1999, nous sommes arrivés en 2010, à tisser un réseau global composé de 1 135 centres. Soit un bond dépassant largement les 100%». L'enveloppe consacrée à la formation professionnelle, qui était de 11 milliards de dinars en 2000, s'élève aujourd'hui à 40 milliards de dinars.