Stratégie n Le schéma directeur de la santé consommera le chiffre record de 1 900 milliards de dinars jusqu'en 2025 et ce, pour arriver à hauteur des indicateurs standards de l'OMS. C'est ce qu'a affirmé hier lors d'un point de presse au CIP, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Outre la réalisation de 85 000 nouveaux lits, le nouveau plan entend, selon l'orateur, «réduire les disparités en matière d'infrastructures et encadrement médical entre les différentes régions du pays» et «réduire aussi et d'une façon substantielle, le taux de mortalité». Cela passera, de l'avis de Amar Tou, par «l'évolution des capacités des établissements hospitaliers et la revalorisation des ressources humaines avec le recrutement imminent de 15 000 médecins généralistes, autant dans le monde du paramédical et 5 000 médecins spécialistes», sans omettre de louer le mérite des pouvoirs publics qui consacrent «plus de 9,1% des dépenses publiques au seul secteur de la santé». Faisant le diagnostic de ce qui a été fait par son département jusque-là, le ministre, muni d'une kyrielle de statistiques, rappelle que l'espérance de vie est passée en quelques années seulement de 47 ans à 76 ans, que la mortalité infantile est passée, elle, de 44 pour 100 000 naissances à 24,7 pour autant de naissances et, enfin, que le ratio de la couverture médicale par personne est passée de 77 dollars annuellement à 177 dollars. Au sujet des opérations de transplantations, Amar Tou promet que «le chiffre de plus de 884 transplantations effectuées en 2007 sera doublé durant l'année 2008», en plus de la création «de centres de transplantation du foie et de la moelle épinière ainsi qu'une banque des donateurs». Seul écueil de l'actuelle cartographie médicale de l'Algérie, la couverture médicale qui est loin d'être satisfaisante. Tou le confirme : «1 médecin généraliste pour 1 708 personnes, un médecin spécialiste pour 2 240 personnes et un chirurgien-dentiste pour 3 335 personnes.» Abordant le volet des investissements étrangers, Amar Tou dira que les IDE cubains sont bel et bien là. En effet, quatre hôpitaux cubains d'ophtalmologie seront, selon lui, opérationnels sous peu alors que trois autres sont en cours de réalisation. Celui de Djelfa, une infrastructure dotée de 120 lits, ouvrira ses portes le mois prochain tandis que les trois autres, qui en principe seront réceptionnés au plus tard fin décembre sont domiciliés respectivement à Béchar, Ouargla et El-Oued. Les trois autres hôpitaux cubains en construction le sont, affirme le ministre, à Tlemcen, Sétif et Tamanrasset.