4000 substances toxiques entrent dans la fabrication d'une seule cigarette, dont l'arsenic et le goudron. La consommation du tabac est plus que nocive pour la santé. Elle tue même. En Algérie, la consommation du tabac tue chaque année 15.000 personnes environ dont 7 000 meurent à la suite d'un infarctus du myocarde, 4000 d'un cancer du poumon et 2000 autres, d'insuffisance respiratoire, a affirmé hier le professeur Salim Nafti, chef de service pneumologie et phtisiologie au CHU Mustapha-Bacha lors de la Journée mondiale de lutte contre le tabac. La mort au bout d'un joint. Dans son intervention, Salim Nafti a révélé que 20.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année. 4000 substances toxiques entrent dans la fabrication d'une seule cigarette dont l'arsenic et le goudron. Dans le monde, la consommation de tabac est la première cause de décès évitable. Dans son intervention, le professeur Youcef Tarfani, de la direction de la prévention, a annoncé la création d'un Comité national de lutte contre le tabac dont la mission est de réduire la prévalence du tabagisme d'au moins 5% par an au sein de la population, en général, et de 10% chez les jeunes en particulier. On compte aujourd'hui environ 1,8 milliard de jeunes âgés de 10 à 24 ans dans le monde dont plus de 85% dans les pays en développement. Le rôle de ce comité est aussi la protection des non-fumeurs. Selon une enquête menée sur le tabagisme en milieu scolaire dans les wilayas de Constantine, Oran et Sétif, il a été révélé une prévalence pour le tabac. L'enquête a porté sur 7486 élèves âgés entre 13 à 15 ans. Pour faire face, le ministre de la Santé, Amar Tou, a souligné dans son intervention que «le problème du tabagisme doit être traité dans sa globalité, en amont et en aval», tout en reconnaissant la difficulté de la tâche due aux intérêts que génère l'industrie du tabac. En effet, le chiffre d'affaires global de la Snta avoisine les 250 millions de dollars, soit 25 milliards de dinars. Ce qui place la Snta deuxième pourvoyeur en fiscalité après Sonatrach. Certes, l'Algérie a ratifié la convention cadre de l'OMS en 2006 et elle a procédé à l'élaboration du décret exécutif fixant les lieux publics où l'usage du tabac est interdit. La stratégie de l'Algérie dans sa lutte contre le tabagisme se résume en la création de 51 centres de consultations de tabacologie et en l'information du personnel de l'existence du décret exécutif fixant les lieux publics, où l'usage du tabac est interdit.