La vedette française du Real Madrid (1re div. espagnole de football), Zinedine Zidane, coparrain avec le Brésilien Ronaldo du «Match contre la pauvreté», le 15 décembre à Bâle, souligne qu'«un tiers de la planète souffre de la pauvreté» et estime qu'il «faut faire quelque chose». Le thème de la pauvreté dans le monde vous tenait à c?ur. Vous aviez envie d'être actif sur ce thème? Je ne sais pas si c'est mon rôle, mais on se doit d'apporter notre aide de temps en temps. Il y a tellement de choses malheureuses dans ce monde, tant de gens à aider. En tant qu'ambassadeur de l'ONU, je me devais d'être là-bas pour aider à ce que ce soit un grand match, une fête, et qu'on arrive à récolter un maximum d'argent. Il y a un tiers de la planète qui est touché par la pauvreté, peu de gens le savent, moi, je ne le savais pas. Quand on peut faire des choses, on essaye de le faire. Ce n'est pas le match de Ronaldo et de Zidane, c'est un match pour l'ONU, avec des joueurs qui veulent aider des gens dans le besoin. C'est le plus important. On sait que c'est difficile de trouver une date dans le football, mais tout le monde est là. Ronaldo et vous-même ne venez pas de milieux favorisés. Le football et la pauvreté sont-ils liés ? Je n'ai jamais souffert de la pauvreté, mais c'est vrai qu'en même temps je n'avais pas tout ce que je voulais. Je sais aujourd'hui la chance que j'ai et le privilège que je peux avoir. C'est pour cela que je resterai toujours le même. Je sais qu'il y a tellement de choses injustes dans ce monde, notamment le fait que des gens ne mangent pas ou dorment dans la rue. Donc, il est hors de question pour moi de me plaindre... Même une seconde. Vous retrouvez à vos côtés deux entraîneurs, Aimé Jacquet et Vicente Del Bosque, actuellement sans équipe ? Ce sont deux entraîneurs qui ont compté pour moi, qui m'ont marqué. Un avec la sélection, l'autre avec Madrid... Vicente Del Bosque, ce n'est pas un entraîneur qui parle beaucoup, il ne montre pas beaucoup de chose sur son visage, mais c'est quelqu'un qui a beaucoup de c?ur, qui connaît bien son métier, qui adore son métier. J'ai passé de bons moments avec lui (un titre en Liga et une C1). Quant à Aimé Jacquet, «Mémé», on a remporté la Coupe du monde (1998). On a battu le Brésil et... Ronaldo en finale.