Echéances n Abbas et Olmert tentent de faire avancer les négociations de paix censées aboutir à un accord avant la fin de l'année en cours. Ils se sont de nouveaux rencontrés, hier, mardi en présence des équipes de négociateurs où il a été question de la situation dans la bande de Gaza. La rencontre a duré plus de deux heures et s'est tenue à la résidence officielle du Premier ministre israélien à Jérusalem. «Les Palestiniens ont demandé une augmentation de l'aide humanitaire pour cette région et l'ouverture par Israël des points de passage y donnant accès», a indiqué un haut responsable israélien sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, Israël s'est engagé à éviter «une crise humanitaire», mais n'a pris aucun engagement concernant les points de passage. Le négociateur palestinien, Saëb Erakat, a, pour sa part, qualifié les discussions de «profondes», soulignant que la partie israélienne «se plie à son obligation de négocier les questions clefs à savoir : le tracé des frontières, le sort de Jérusalem, des colons juifs et des réfugiés palestiniens». Le président palestinien a indiqué à ses interlocuteurs, dit-il, qu'«il est impossible de reporter l'examen de telle ou telle question clef ou de l'avancer au détriment d'une autre». Avant la rencontre, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait indiqué s'être mis d'accord avec les Américains pour aborder en dernier lieu la question «sensible» de Jérusalem. Toujours selon Erakat, le président palestinien a, par ailleurs, demandé «un cessez-le-feu mutuellement agréé entre Israël et les Palestiniens». Le responsable israélien a précisé qu'il y «a eu des progrès dans les pourparlers que tiennent trois fois par semaine les chefs des équipes de négociateurs israéliens et palestiniens, la ministre israélienne des Affaires étrangères et l'ancien Premier ministre palestinien». Après le dîner de travail avec leurs collaborateurs, Abbas et Olmert se sont entretenus en tête-à-tête et «ont ordonné que ces discussions entre les équipes de négociateurs se poursuivent à ce rythme», a ajouté le responsable israélien. Il a affirmé que les deux parties «tentent d'établir d'ici à la fin de l'année un accord global qui sera reconnu par la communauté internationale», alors que plusieurs responsables des deux bords ne cachent pas leur scepticisme sur ce point. «Je pense qu'il n'y a pas eu suffisamment de progrès ces trois derniers mois pour suggérer qu'un traité proprement dit peut être conclu avant la fin 2008», a ainsi regretté le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. «Nous ne pouvons pas parler de progrès dans le processus de paix», avait, de son côté, déclaré Abbas le 12 février dernier. Les pourparlers, relancés fin novembre lors de la conférence d'Annapolis, ont, jusqu'ici, été minés par la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et par les raids israéliens dans la bande de Gaza. Le porte-parole du Hamas a dénoncé les rencontres de Abbas et Olmert «qui visent à couvrir les crimes que commet l'occupant contre notre peuple en Cisjordanie et à Gaza».