Constat n «Le budget du secteur de la formation professionnelle pour la période allant de 2005 à 2009 est de l'ordre de plus de 140 milliards de dinars», a déclaré El-Hadi Khaldi lors de son passage, hier soir, au forum de l'Entv. Indiquant d'emblée que la politique de son département visant la prise en charge des jeunes dans le milieu professionnel repose sur cinq axes principaux, en l'occurrence la prise en charge pédagogique, le volet loisir et sportif, les bourses et primes et enfin l'emploi, l'invité du forum est longuement revenu sur ce dernier point. En effet, le ministre a tenu à annoncer qu'une commission ayant pour charge le contrôle et le suivi des recommandations du président de la République sur ce sujet sera mise en œuvre aujourd'hui. «Notre département a organisé des rencontres locales puis six rencontres régionales qui se sont couronnées par un rendez-vous national concernant le volet de l'insertion des jeunes diplômés dans la formation professionnelle», a déclaré le ministre. Et de rappeler que les pouvoirs publics ont procédé, dans le but de venir en aide aux jeunes diplômés, notamment dans le milieu professionnel, à l'installation dès 2004 de la Caisse nationale d'assurance des crédits (Cnac). Cette dernière dotée de pas moins de 50 milliards de dinars, a pour mission de servir de garant envers les banques pour la création des PME. Toutefois, ces institutions financières bloquent certains projets, ajoute M. Khaldi. Comme autre solution envisagée par son département, El-Hadi Khaldi a fait savoir que pas moins de 70 conventions et accords ont été signés entre le ministère de la Formation professionnelle et plusieurs grandes sociétés et entreprises afin d'insérer directement les jeunes diplômés dans le milieu du travail. S'agissant des stagiaires inscrits dans son secteur, soit en formation résiduelle ou en apprentis, leur nombre se chiffre, selon M. Khaldi, à plus de 400 000 par an, avant d'ajouter que son département a élargi la possibilité de suivre le chemin de la formation professionnelle même aux jeunes ne dépassant pas le niveau de 9e année. «Les jeunes ayant quitté l'école en 6e, 7e et 8e ont la possibilité de s'inscrire aux Centres de formation les plus proches», précise-t-il. Cependant le conférencier a déploré le faible nombre des stagiaires diplômés qui ont été recrutés par les entreprises et partenaires économiques. «Seulement 192 000 jeunes ont pu trouver des postes de travail, et ce nombre ne représente que 40% des stagiaires sortants», ajoute M. Khaldi. Les entreprises économiques doivent s'impliquer davantage dans la prise en charge de cette catégorie de jeunes, soit en phase de formation ou dans le cadre de leurs recrutements. «On se plaint du manque de main-d'œuvre dans plusieurs secteurs, à savoir l'agriculture, le bâtiment, mais ces derniers temps on relève un certain intérêt porté par nos jeunes sur ces métiers longtemps fuis par nos enfants», a constaté le ministre. Interrogé par ailleurs sur la non-reconnaissance des diplômes (ingéniorat, mastère, doctorat) délivrés par certaines écoles et instituts relevant de son secteur, le ministre a eu cette réponse : «Je soutiens la position de l'enseignement supérieur sur ce cas d'autant que ces écoles ont un cahier des charges clair et ce qu'elles proposent est illégal.» L'amiante : les Centres seront réhabilités l Interpellé sur le danger de l'amiante dans certaines écoles, centres et instituts de son secteur, le ministre a indiqué que le problème est pris en charge par son département. «On procède maintenant à la réhabilitation des centres concernés et cette opération se fait d'une manière graduelle», précise M. Khaldi. Les 3e Olympiades en mars prochain l Absentes l'année passée, les troisièmes Olympiades de la formation professionnelle, une compétition durant laquelle des stagiaires mettent en valeur leurs exploits et inventions, vont se dérouler cette année en mars prochain selon M. Khaldi. «On a invité nos frères de la Tunisie et du Maroc pour organiser des Olympiades au niveau maghrébin, mais on n'a pas encore reçu de réponse», précise-t-il.