Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a fait part hier, lors du rituel forum de l'ENTV de l'élaboration dans les prochains jours - octobre probablement - d'un arrêté interministériel (son département et celui de l'Education nationale) visant l'insertion de l'ensemble des élèves qui échouent à l'école dans les CFPA. Le souhait d'El Hadi Khaldi est de contribuer à baisser sans cesse la déperdition scolaire jusqu'à la rendre nulle. El Hadi Khaldi table sur 2008 pour atteindre une déperdition zéro. Une telle mesure vise à orienter directement tous les écoliers ayant subi l'échec scolaire dans des spécialités spécifiques. Autre point sur lequel s'est longuement attardé El Hadi Khaldi : à l'avenir, il ne sera plus question de former pour former. La formation se fera, dira-t-il, en fonction des spécificités régionales afin de participer au développement local. D'ores et déjà, le ministre a exclu les formations dans certains métiers dont la demande s'avère faible. D'ailleurs, le chef du département de la Formation et de l'Enseignement professionnels place cette année comme une année de l'emploi. Il est question de former à l'avenir en fonction de la demande du marché de l'emploi et des spécificités régionales. C'est pourquoi d'ailleurs, révèle-t-il, il est donné instruction aux services des wilayas de formuler leurs besoins en matière d'emploi en fonction des spécificités de leur région. Sur un autre plan, afin de faire un rapprochement entre le monde du travail et celui de la formation, le département d'El Hadi Khaldi a pris attache avec certaines entreprises publiques et privées afin d'aider les futurs diplômés à s'insérer dans le monde professionnel. Il signale que des accords ont été conclus avec les deux sociétés chinoises, l'égyptienne Contractors et Cosider intervenant dans le secteur de l'habitat pour aider quelque 500 diplômés dans le métier à leur introduction dans le monde du travail. Le ministre a regretté que seulement une faible quantité de diplômés soit formée dans les métiers traditionnels et de l'artisanat. Près de 76% de diplômés de la formation professionnelle en 2003, a-t-il dit, l'étaient dans la spécialité de l'informatique. Seulement 4,85% l'étaient dans les métiers de l'habitat et un peu moins dans les métiers de l'artisanat. Ce qui est très peu. Il est question dans les prochaines années de se baser sur les métiers de l'économie nouvelle. El Hadi Khaldi a, par ailleurs, fait part de la tenue, en décembre prochain, d'un séminaire international pour la révision des spécialités de formation professionnelle. Interrogé sur la suppression du bac professionnel, le ministre a répondu sans détour que ce diplôme a été supprimé du fait de l'absence de textes juridiques le régissant. Dans le même chapitre, le ministre soutient que les 726 élèves orientés pour l'acquisition de ce diplôme ont été intégrés dans le secteur de l'Education nationale. El Hadi Khaldi signale enfin que le budget alloué à son département a été doublé depuis 2000. Il est passé, a-t-il déclaré, à près de 17 milliards de dinars pour cette année. Quant aux effectifs prévisionnels attendus pour la même année, il s'élèvent à 700 000 élèves toutes formations confondues. Le nombre de postes budgétaires s'élève à 36 774 postes.