Contre-performance n Selon le président de l'Association des producteurs de cultures maraîchères, la surface réservée à la production de la pomme de terre a connu une «forte régression», passant de 1 600 hectares en 2000 à 200 hectares actuellement. L'impact «positif» de la germination de la semence de pomme de terre sur la récolte de ce produit agricole de large consommation, a constitué le thème d'une journée de vulgarisation animée, hier, dimanche, au siège de la Maison de l'agriculture de Constantine. Une journée de vulgarisation dont les travaux ont été assurés par deux techniciens de l'Institut technologique des cultures maraîchères et agroalimentaires de Oum El-Bouaghi (Itma) en collaboration avec l'Association des producteurs de cultures maraîchères et de la Chambre agricole de Constantine. La germination de la semence de la pomme de terre est «très bénéfique pour assurer une production de 4 à 6 tubercules par plante ainsi que la croissance précoce et harmonieuse de la pomme de terre», a estimé Manel Chorfi, technicienne de l'Itcma à l'occasion de cette rencontre. La germination constitue une «première étape qui s'ajoute aux opérations de fertilisation du sol, de plantation, d'irrigation et de traitement phytosanitaire», a ajouté l'oratrice en présence d'agents de vulgarisation et d'agriculteurs spécialisés dans la filière pomme de terre. L'intervenante a précisé, dans ce contexte, que la germination «dure près de quatre semaines selon la variété de la pomme de terre, et ce, à l'intérieur des chambres froides ou dans les dépôts traditionnels». Le respect réel des normes techniques, depuis la germination, permettra d'assurer un bon rendement «qui pourra dépasser 400 quintaux à l'hectare», a encore affirmé cette spécialiste. Les deux techniciens ont, par ailleurs, prodigué des conseils aux producteurs locaux de pomme de terre en matière, notamment, de tri de la semence, d'emballage et d'aération. De son côté, le président de l'Association des producteurs de cultures maraîchères, Abdelkrim Lebcir, a évoqué les problèmes liés à l'irrigation et insisté sur la nécessité de «mettre les intrants à la disposition des agriculteurs» avant de revenir sur «la forte régression» de la surface réservée à la production de pommes de terre dans la wilaya de Constantine, qui est passée, selon lui, de «1 600 hectares en 2000 à 200 hectares actuellement». De nombreux autres aspects techniques ont été également abordés au cours de cette rencontre entre initiés. Cette journée de vulgarisation organisée au profit des agriculteurs s'inscrit dans le cadre d'une stratégie sectorielle tendant à faire créer une réelle culture de la pomme de terre (et de l'agriculture en général) afin de mettre fin, à moyen terme, aux flambées des prix de ce tubercule sur le marché local.