Déficit n Pour le déplacement des voyageurs, la ville de Tizi Ouzou ne dispose ni de stations ni de gares dignes de ce nom. La wilaya ne compte qu'une seule gare routière réalisée dans les années 1970. Celle-ci située à l'entrée ouest de la ville, accueille chaque jour une moyenne de 35 000 voyageurs.Aujourd' hui, cette infrastructure est dépassée par l'important trafic qu'elle génère et s'avère trop exiguë pour répondre à la demande, mais aussi pour accueillir les 368 bus (toutes catégories confondues) qui assurent la liaison entre Tizi Ouzou et les autres wilayas (Alger, Béjaïa et Boumerdès) et les différentes communes de la région. Les bus doivent alors stationner ailleurs pour ne pas bloquer les entrées et sorties des véhicules. Ceux assurant la ligne Tizi Ouzou / Alger garent au niveau de la station des fourgons qui fait face à la gare et qui dessert les communes de la zone sud-ouest de la wilaya, ajoutant à l'étouffement de cette station déjà saturée. D'autres transporteurs optent pour le boulevard Stiti. L'ex-marché de gros avait aussi servi de parking avant que les véhicules n'en soient délogés, avec le lancement de travaux de construction de certains équipements publics (lycées, CEM, salles de sports, annexe de la BNA…). Pour l'infrastructure urbaine, elle compte huit stations principales dont «certaines sont excentrées par rapport au centre-ville alors que d'autres sont implantées au cœur même de la ville», relève le bureau d'études Cntc qui remarque également qu'en raison de l'indigence manifeste de ces stations et des diverses nuisances occasionnées par les véhicules qui les empruntent, ces espaces réservés au stationnement représentent une plaie qui altère la beauté de la ville. «Il faut dire que les stations urbaines et suburbaines de la ville de Tizi Ouzou sont non seulement dégradées, mais aussi réalisées sur des espaces inappropriés prenant une partie de la chaussée comme c'est le cas de celle qui dessert le village de Redjaouna ou la Nouvelle-Ville. D'ailleurs, l'axe sur lequel est implantée cette dernière station (entre la maison de l'artisanat et le siège de la mairie), la circulation automobile est sensiblement perturbée. Les insuffisances relevées par le bureau d'études sont notamment, l'exiguïté de l'espace relativement au volume de trafic et au nombre de véhicules, l'inexistence de commodités sanitaires, abribus, blocs administratifs), la proximité des stations les unes par rapport aux autres, l'absence de quai et de zone de stockages, l'inexistence de signalisations verticales et horizontales, l'emplacement gênant polluant et dangereux. Pour les infrastructures suburbaines de la ville de Tizi Ouzou, on en compte six qui sont plutôt des aires de stationnement. Ces zones ne sont pas aménagées et n'offrent aucune commodité ou sécurité aux voyageurs. Par ailleurs, la concentration des stations au niveau du centre-ville «pénalise fortement le fonctionnement de la ville par les problèmes de circulation d'autant plus que la ville est dépourvue d'aires de stationnement (parkings) qu'il y a lieu de prévoir pour régler, en partie, le problème de circulation.»