Statistiques n 51% des dons proviennent de donneurs familiaux, selon des statistiques fournies par l'Agence nationale du sang (ANS). Près de 368 000 dons de sang ont été enregistrés à l'échelle nationale durant l'année 2007, soit un taux d'évolution de près de 10% par rapport à l'année 2006, a indiqué le directeur général de l'Agence nationale du sang (ANS), hier lors d'une rencontre-débat au forum d'El Moudjahid, consacrée à la politique du sang et des produits sanguins et son rôle accompagnateur de la nouvelle carte sanitaire dans le pays. Cette collecte est-elle suffisante ? couvre-t-elle tous les besoins, surtout en direction des thalassémiques et des cancéreux, les premiers à en avoir besoin ? «Le manque d'indicateurs en notre possession rend le travail d'information assez difficile, mais ce qui est certain c'est que la culture du don en Algérie n'est pas encore ancrée dans les mœurs», répond le conférencier. Etabli sur la base des fiches techniques communiquées par des structures de transfusion sanguine, le bilan de l'ANS fait ressortir que plus de la moitié des dons (51%) proviennent, comme le précise le conférencier, des donneurs familiaux. «Le reste ce sont des donneurs réguliers (23%) et donneurs occasionnels (26%). Il faut noter dans ce cadre précis qu'en 2006, les donneurs familiaux constituaient un taux de 60%», précise encore M. Kezzal, venu avec des chiffres et des taux, décortiquer la politique du don de sang en Algérie. La séparation du sang collecté est passée, elle, d'un taux de 75% en 2006 à plus de 90% actuellement au moment où le nombre de produits sanguins labiles préparés est de «528 308 produits avec 47% en concentré de globules rouges, 18% en sang total, 21% en plasma frais congelé et 14% en concentré de plaquettes». Pour ce qui est du pourcentage de tests dépistés aux quatre marqueurs sérologiques dans la population candidate au don, M. Kezzal dira dans ce registre précis qu'il est «de 0,28% pour le HIV, de 1,08 pour l'hépatite B, de 0,41% pour l'hépatite C et enfin de 0,61% pour la syphilis». L'activité transfusionnelle en Algérie étant un élément clé dans l'acte thérapeutique, elle est assurée, comme le souligne le premier responsable de l'Agence, par 179 structures de transfusion sanguine. En termes de répartition, le DG de l'ANS dénombre 45 centres de wilaya de transfusion sanguine, 16 centres de transfusion sanguine, 99 postes de transfusion et 19 banques de sang. Et les choses vont certainement aller en s'améliorant puisque tous les établissements hospitaliers publics, et ce conformément au décret exécutif 07-140 du 19 mai 2007, doivent être pourvus d'une banque de sang «afin d'assurer l'approvisionnement en produits sanguins conformément aux besoins sanitaires réels en sang et en produits sanguins», note M. Kezzal.