Contact n Malgré son arrivée tard dans la nuit de mercredi à jeudi, le nouvel entraîneur du MCA, Ameur Djamil, était au stade la matinée pour une première prise de contact avec les joueurs. InfoSoir : Comment s'est déroulée la prise de contact avec les joueurs ? Ameur Djamil : D'une manière normale. J'ai discuté avec les joueurs afin d'essayer de cerner le mal de l'équipe. Je pense que l'effectif du MCA renferme de très bons joueurs, mais les résultats ne suivent pas. Il est, donc, anormal de se retrouver dans cette situation. Il faut chercher le problème qui bloque l'évolution de l'équipe sur le terrain. Les résultats sont tellement catastrophiques qu'il faut vite trouver les solutions. Avez-vous cerné le problème ? Ce n'est pas en si peu de temps que l'on peut cerner le mal. Il est prématuré d'en parler. Cependant, je peux dire qu'au vu des matches que j'ai visionnés, le premier constat à tirer c'est que le Mouloudia manque de discipline tactique sur le terrain. J'ai visionné le match face à la JS Kabylie, je pense que le MCA a joué pour jouer seulement. C'est un constat de spectateur, certes, du moment que j'étais loin de ce qui se passait autour de l'équipe. Le plus important est qu'il faut se mettre au travail pour tenter de combler les lacunes et repartir sur d'autres bases. Mais, le temps presse pour y remédier… J'en suis conscient. C'est un défi que je veux bien relever, mais ce ne sera pas sans l'aide de tout le monde. Le MCA est un club prestigieux et il est inconcevable qu'il se retrouve dans une telle situation. La tâche ne sera pas facile, mais je pense que tout le monde est conscient qu'il faut faire quelque chose pour sortir de ce marasme. Cela y va de l'avenir du club. Nous allons tout faire pour sauver ce qu'il y a lieu de sauver. Le MCA ne doit pas descendre en deuxième division. C'est un vœu, mais pour le réaliser il faut que tout le monde s'y mette. Peut-on savoir comment vous allez procéder ? D'abord, il faut être solidaires. La situation est tellement difficile qu'elle appelle à la contribution de tout le monde, joueurs, staff technique, dirigeants et surtout supporters. C'est une mission qui ne se limite pas à une seule personne. Je n'ai pas de baguette magique, mais je reste persuadé que le maintien est possible. Je connais la majorité des joueurs et le MCA possède un excellent effectif qui peut lui permettre une remontée spectaculaire au classement. Il y a seulement un manque d'efficacité. Justement, en parlant d'efficacité, comment l'expliquez-vous ? C'est plutôt d'ordre psychologique. Les joueurs ressentent une terrible pression qui les bloque dans leurs initiatives. Il existe aussi un manque de rigueur tactique et de placement sur le terrain qu'il faut systématiquement revoir. Certains diraient que c'est une mission casse-cou, mais je ne vois pas les choses sous cet angle. C'est un défi que je veux relever car je veux contribuer à une mission très importante, celle de sauver un club prestigieux de la relégation. J'ai fait une entorse à mes habitudes du fait que je ne travaille pas au sein de deux clubs différents lors d'une même saison. La situation du MCA m'a obligé à accepter la mission. Votre arrivée a précipité le départ de Mekhazni. Un commentaire ? Ce n'est pas le moment de polémiquer sur cette histoire. Cela dit, je dois avouer que cela ne m'a pas plu. Il n'aurait pas dû attendre mon arrivée pour annoncer son départ. S'il voulait vraiment partir, il aurait dû le faire avant que je ne sois sur place. Je ne suis pas venu pour prendre la place de quelqu'un d'autre. La direction du MCA m'a sollicité pour aider l'équipe et j'ai répondu favorablement.