Mobilisation n L'association algérienne pour la sauvegarde de la jeunesse El-Wiadaia appelle à une rencontre nationale des chômeurs. Une telle rencontre s'impose pour apporter des solutions concrètes susceptibles de résorber le taux de chômage en Algérie, estime l'association. Le président du bureau exécutif de cette association, Yacine Machti, qui a pris part, hier, à une table ronde, sous le thème Emploi et chômage quelle alternative ? au forum d'El- Moudjahid a estimé qu'il faut réagir en urgence pour éviter une explosion sociale dans notre pays. Machti a fait savoir que plusieurs démarches ont été menées auprès des pouvoirs publics, notamment le ministère de la Solidarité nationale, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et les Chambres parlementaires pour attirer leur attention sur les problèmes de la jeunesse. Pour lui, l'emploi précaire, informel, irrégulier ne peut être qu'une illusion d'une vie socio- économique d'un jeune. D'ailleurs, dit-il, le chômage touche une grande partie de la population jeune. Devant cette situation, l'intervenant préconise qu'il faut exploiter certains secteurs, à l'image du sport et de l'agriculture pour réduire le taux du chômage qui a pris des proportions importantes en Algérie. «Il se trouve que beaucoup de secteurs sont très mal exploités, il n'y a pas d'investissement dans le domaine de l'agriculture, soit 50% du foncier agricole non exploité», a regretté Machti. Il estime également que ce ne sont pas les quelques projets dans certaines régions du pays qui vont assurer l'insertion des jeunes ou leur rentabilité. Pour sa part, Me Karima Guermache, vice-présidente de la commission emploi et insertion des jeunes et élue à l'APW, a mis l'accent sur le problème de l'outil statistique en Algérie. «L'information demeure importante et vitale pour combattre et lutter contre le chômage», a relevé l'oratrice. Selon cette avocate, avant de parler du phénomène en question, il faut d'abord déceler les causes qui font que les populations jeunes sont arrivées à ce stade. L'échec scolaire, l'exode rural, le manque d'insertion des jeunes et l'exclusion sont les facteurs ayant contribué fortement à la hausse du taux de chômage, a-t-elle expliqué. L'intervenante a, en outre, mis à nu l'inadaptation des formations à destination des jeunes universitaires avec les besoins économiques. Evoquant le phénomène des harragas qui met en péril la vie de la jeunesse algérienne, Me Guermache propose l'organisation d'assises nationales qui ouvriront une nouvelle voie au dialogue, et ce, dans un souci de proposer des solutions urgentes à ces jeunes.