L'Association algérienne de solidarité avec la jeunesse (AASJ) a appelé hier, au forum d'El Moudjahid, à l'organisation d'un congrès national sur le chômage. Le président de l'exécutif de cette association créée en 1995 par un groupe d'étudiants en droit, Yacine Mechti a affirmé qu'une « telle rencontre s'impose pour apporter des solutions susceptibles de résorber le chômage des jeunes ». L'urgence se fait sentir davantage car « le malaise social est perceptible et une explosion se profile », avertit-il tout en soulignant que lors de cette rencontre, « des propositions seront faites selon les spécificités de chaque région du pays ». Au passage, le président de l'AASJ a critiqué l'opération des « 100 locaux par commune ». Selon lui, « la répartition a été mal gérée au point où dans certaines région il n'y a même pas de preneurs ». Les causes du chômage de la population jeune qui devient de plus en plus inquiétant sont pour le vice-président de l'AASJ Mohamed Lamine Nouioua « la résultante des conditions socio-économiques défavorables, la marginalisation, l'absence de dialogue et l'échec scolaire».De son côté, le président de l'Association des fellahs libre, Salah Gaïd estime que l'exode rural, l'absence d'insertion des jeunes dans le monde du travail et l'exclusion de la jeunesse algérienne notamment, dans les régions rurales sont à l'origine de la violence qui marquent désormais le quotidien des fellahs et des éleveurs. « Il ne se passe pas un jour sans qu'on enregistre des vols avec violence de cheptels». L'AASJ aspire aussi dans sa lutte contre le chômage générateur de violence, à mener une lutte sans merci contre la corruption avec la création d'une commission de lutte contre ce fléau. « C'est un dossier certes dangereux, mais nous voulons mener ce combat afin d'aider les jeunes à retrouver la sérénité et la stabilité dans leur pays », soutient M. Mechti.