Procès n 9 terroristes ont été condamnés, hier, mardi, à des peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité par les tribunaux de Biskra, Boumerdès et Tizi Ouzou. Ainsi, le tribunal criminel près la cour de Biskra a condamné par contumace à 20 ans de réclusion criminelle, assortie d'une amende de 1 million de dinars, chacun des cinq membres d'un groupe terroriste activant à l'étranger. Les membres de ce groupe, à savoir Ahmed Ali Djouida, Mohamed Guessouma, Mohamed Dhou Chouchani, Ali Remi et Moussa Ahmadi, tous originaires de la wilaya d'El-Oued, sont actuellement en fuite. L'affaire remonte à janvier 2007 lorsque les parents des mis en cause ont alerté les services de sécurité de la localité de Hassi Khelifa de la disparition de leurs fils munis de leurs passeports. Les enquêtes menées par la Gendarmerie nationale ont révélé qu'Ahmed Ali Djouida, Mohamed Guessouma, Mohamed Dhou Chouchani et Ali Remi avaient quitté le territoire national par le poste frontalier Taleb Larbi en direction de l'Irak. Les enquêtes complémentaires ont dévoilé également que les mis en cause avaient rejoint Moussa Ahmadi qui avait quitté le territoire national en août 2006. Par ailleurs, une condamnation à la peine capitale a été prononcée, par contumace, par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès à l'encontre de Romane Kadour, Timizar Mouloud et Kela Mourad. Les trois mis en cause sont poursuivis pour «constitution d'un groupe terroriste armé, «homicide volontaire avec préméditation et guet-apens», «destruction avec des explosifs de véhicules de l'Etat», «incendie volontaire» et «vol à main armée». Selon une source sécuritaire, le terroriste Romane Kadour, dit Abou Houdeifa, originaire de Thénia, est derrière l'assassinat de sept militaires, en juillet 2004, dans une embuscade à Tamsoult. Il a été abattu le 23 janvier dernier près de la commune d'Ammal. Pour sa part, le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a condamné S. Mohamed à la réclusion à perpétuité dans une affaire d'«adhésion à groupe terroriste armé, vol à main armée et homicide volontaire». Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au 22 décembre 2003, lorsque les éléments de la police judiciaire ont abattu un terroriste au moment où il s'approvisionnait en produits alimentaires à Souk El-Thenine. Au cours de la même opération, un autre terroriste, Berrabah Rachid, a été blessé et capturé. Il a révélé, lors de son interrogatoire, l'implication de S. Mohamed dans un attentat terroriste à Béni Aïssi, dans la daïra de Beni Douala, ayant coûté la vie à 9 policiers. Le mis en cause a renié en bloc, lors de sa comparution, les accusations portées à son encontre, prétendant qu'il travaillait, au moment des faits qui lui sont reprochés, à Oran.