Rencontre n Quatre films ainsi que quatre courts-métrages algériens sont programmés au Panorama des cinémas du Maghreb. Prévue du 10 au 13 avril courant à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, cette manifestation, organisée pour la troisième fois consécutive par les associations Ecran et Indigènes films, se veut une opportunité pour une découverte de trois cinématographies, d'Algérie, de Tunisie et du Maroc. «Elle se veut aussi une pluralité d'écritures, de regards et de styles et de richesses de récits évoquant tour à tour l'exil, le désir d'ailleurs, les difficultés à vivre, le plaisir du partage, l'Histoire méconnue du pays, l'envie de construire et d'aimer», selon les organisateurs. L'ouverture de ce panorama sera marquée par un hommage au défunt Mohamed Bouamari, disparu en décembre 2006, avec la projection de son film majeur Le Charbonnier, une référence du cinéma-djedid algérien. «C'est une voix tonitruante qui s'est éteinte. Celle d'un cinéaste majeur dont l'empreinte personnelle s'incruste dans la culture contemporaine et moderne de l'Algérie, d'un passionné, à l'enthousiasme communicatif, doté d'un sens critique qui lui permettait de traquer les perversions et les errements qui minaient la société, d'un fou de cinéma, qui a fait ses armes avec les ciné-pop de René Vauthier, sur les sièges de la Cinémathèque d'Alger dont il est devenu un pilier et un animateur incontournable», a-t-on souligné. Outre Arezki l'insoumis de Djamel Bendedouche et Mimezrane d'Ali Mouzaoui, le public découvrira également Vivre au Paradis de Boualem Guerdjou ainsi que les courts métrages Les baies d'Alger de Hassan Ferhani, Lieux communs de Mohamed Ouzine, Amina ou la confusion des sentiments de L. Mokrani et Choisir d'aimer de Rachid Hani. Des films marocains et tunisiens seront également présentés lors de cette rencontre qui proposera aussi d'autres activités telles qu'une table ronde à laquelle prendront part les réalisateurs algériens Djamel Bendedouche et Ali Mouzaoui, sur le thème Cinéma du Maghreb : miroir de la société ? Les participants devront apporter des réponses à des interrogations sur les relations entre le 7e art et la société maghrébine, l'imaginaire individuel et collectif, cinéma et histoire. Carte blanche sera donnée à l'association Kaïna cinéma, copartenaire de Project-heurt dans l'organisation des Rencontres de Béjaïa, pour mettre sous les projecteurs des réalisatrices, celles notamment des Ateliers Varan dont les méthodes d'enseignement et de formation aux techniques cinématographiques sont appliquées depuis octobre dernier à la première promotion de dix apprentis réalisateurs, dans le cadre des Journées du film documentaire de Béjaïa. Les meilleurs courts-métrages seront récompensés au cours d'une cérémonie que présidera le réalisateur Boualem Guerdjou.