Trois courts métrages algériens sont au programme cette année, sans oublier la participation attendue de nos comédiennes Biyouna et Nadia Kaci... Du 8 au 11 avril prochain, aura lieu à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, la 5e édition du Panorama des cinémas du Maghreb. L'Algérie, qui ne cesse de s'affirmer dans ce rendez-vous annuel, participera avec trois courts métrages. Il s'agit de Sektou (Ils se sont tus...) de Khaled Benaïssa, prix du Fespaco 2009 et double prix, Caméra d'or et grand prix du Taghit d'or en 2009, Prends le bus et regarde d'Amina Zoubir, une démarche singulière et un film réalisé dans le cadre du work-shop Bladi in Progress, encadré par la vidéaste Katia Kameli et enfin Fatah de Abdenour Ziani, un court métrage de style documentaire réalisé lors des Rencontres de films documentaires de Béjaïa de 2008 et 2009 qu'organise l 'association Cinéma et Mémoire. Un court métrage qui, pour rappel, a pris part cette année au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand (France). L'invité d'honneur de cette 5e édition n'est autre que le comédien et réalisateur algérien, Lyès Salem, auteur du film Mascarades qui a remporté un franc succès l'an dernier. Aspirant à devenir «une vitrine du cinéma venant du Maghreb», cette manifestation, organisée pour la 5e fois consécutive par l' Ecran cinéma et Indigènes films, «se veut une opportunité pour une découverte de trois cinématographies, d'Algérie, de Tunisie et du Maroc», souligne-t-on. Le Panorama des Cinémas du Maghreb «propose un rendez-vous annuel pour explorer et tisser des liens avec une cinématographie complexe qui s'invente entre plusieurs pays et qui trouve son inspiration, à la fois dans le monde contemporain, et dans la permanence de son identité. Et ce, en présentant des films représentatifs de cette cinématographie en pleine ébullition». Aussi, cet événement entend faire découvrir plus largement cette production au grand public et aux professionnels. Un hommage sera rendu, lors de cette édition, au défunt cinéaste algérien Djamel Khelfaoui, par la projection de deux de ses films Cheb Hasni, je vis encore, et Algérie, mémoires du raï. Au programme, deux films inédits dédiés à l'Algérie intitulés Algérie intimes de Nathalie Marcault (France) et Le Chant des invisibles de Mammar Benraou (France) seront également projetés dans la même catégorie long métrage, des films marocains et tunisiens seront également projetés dont certains en présence de leurs auteurs tels que Fissures de Hichem Ayouch ainsi que le très controversé actuellement en Tunisie, Les Secrets de la Tunisienne Raja Amari, auteur du sulfureux Satin Rouge mais aussi Amours voilées de Aziz Salmi et la comédie Casa Negra de Nour-Eddine Lakhmari. Des films avec des thématiques audacieuses pour certains qui tournent, notamment autour de la femme et son image au 7e art. Des sujets forts qui ne manqueront pas de susciter de vifs débats. Pour rester dans le thème de la femme, une table ronde sous le thème «Films de femmes, femmes de films», sera organisée et animée par la déléguée générale du Panorama, la sympathique journaliste Saâdia Saïghi et verra la participation des comédiennes Biyouna et Nadia Kaci (Viva Laldjérie et Délice Paloma de Nadir Moknache) et la réalisatrice et scénariste Malika Laïchour, auteure, entre autres, du documentaire Khawa, l'aide européenne à l'Indépendance algérienne. Dans la catégorie long métrage, les films tels que Temps mort de Mohamed Bourouissa (France), Paris sur mer de Mounir Abbar (Maroc) et Teriague de Ayan Ken (Tunisie) seront projetés par la même occasion. Un prix du court métrage sera décerné par un jury encadré par la réalisatrice Dalila Annadre (auteure du film documentaire J'ai tant aimé), tandis qu'un deuxième prix dans cette même catégorie «Coup de coeur du public» sera également remis à la clôture de cette manifestation. Par ailleurs, une carte blanche sera donnée à l'association Kaïna Cinéma, destinée à mettre sous les projecteurs, de nouveaux réalisateurs et réalisatrices. En parallèle, un concert sera organisé en plein air, animé par le chanteur Baâziz qui fêtera ses 10 ans de chaâbi Rock'n Bled et un autre artiste, Kamel El Harrachi, de clôturer cet événement dans la joie et la bonne humeur. Deux artistes qui mettront à coup sûr de l'ambiance, laquelle se prolongera assurément dans le cadre du Salon thé oriental. Un lieu de discussion et de partage, ouvert tout au long de cette manifestation. «Avec cette 5e édition, il s'agit de poursuivre, d'une façon à la fois festive et constructive, le désir de représenter un cinéma dans sa diversité, un regard différencié sur le monde que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre», souligne Boris Spire, le directeur du cinéma l'Ecran qui se félicite de l'engouement et de l'enthousiasme du public à l'égard de cette manifestation qui a fait plus de 3 000 entrées sur quatre jours.