Chances n Sur les quatre représentants engagés en Ligue des champions et en coupe de la CAF, seule la JS Kabylie, leader du championnat, semble tenir sa qualification pour le prochain tour. Ce n'est pas nouveau puisque le club kabyle, classé 8e africain sur les dix dernières années, est un habitué des épreuves continentales et détenteur du meilleur palmarès national (avec deux coupes des champions, une coupe des vainqueurs de coupe et trois coupes de la CAF, soit six trophées au total). Aujourd'hui, la quête du club phare du Djurdjura est de décrocher la Ligue des champions, épreuve plus relevée depuis son passage à la nouvelle formule et surtout l'élévation de son niveau imposé par les grosses cylindrées du continent. La preuve est qu'aucun club algérien n'a pu inscrire son nom sur le socle de ce trophée prestigieux qui ouvre droit au vainqueur de prendre part à la Coupe du monde des clubs qui se déroule, chaque année, au mois de décembre, et réunit les clubs champions de tous les continents. C'est d'ailleurs le rêve que caressent tous les clubs africains dont la JSK et son ambitieux président Moh-Chérif Hannachi qui, chaque saison, fait d'une participation à la Ligue des champions une de ses grandes priorités tout en sachant que décrocher la timbale n'est pas une mince affaire dans les conditions générales actuelles de notre football. Le président Hannachi en sait un bout, lui qui sillonne le continent depuis des décennies, et sait où se situe la différence avec les grands clubs égyptiens ou tunisiens, par exemple, souvent installés sur le podium. Mais cela ne décourage pas pour autant le meilleur représentant algérien de revenir à chaque fois pour apprendre et s'aguerrir, défendre une réputation et, pourquoi pas, prétendre au Graal. Pour l'édition 2008, les choses ont d'ailleurs bien débuté pour les Canaris qui ont pris une bonne option pour la qualification en battant au match aller des 16es de finale de la Champions League le représentant ghanéen de l'Ashanti Goldfields (3 à 0) au stade du 1er-Novembre-1954 de Tizi Ouzou, il y a une quinzaine de jours. Après s'être presque assurée du titre de champion pour cette saison, à l'issue de leur difficile victoire lundi contre l'ASO Chlef (1 à 0), la formation kabyle s'est envolée, aujourd'hui, en fin de matinée, pour Accra, la capitale du Ghana, via Casablanca. Mais le voyage des poulains de Saïb ne s'arrêtera pas là puisqu'ils devront rallier par la suite, et par hélicoptère, nous dit-on, la ville d'Obuasi lieu de la rencontre prévue ce dimanche à 15h (16h, heure algérienne). Rompue aux longs et harassants périples africains, avec toutes les difficultés (attentes aux aéroports, climat, conditions d'hébergement, …), la JSK devra trouver les ressources nécessaires pour préserver son avance et revenir avec le billet de la qualification, même si la mission des coéquipiers d'Idrissa Coulibaly ne sera pas de tout repos. La jeune formation ghanéenne a laissé d'ailleurs une bonne impression au match aller, ratant même plusieurs occasions de revenir au score, ce qui prouve qu'elle va jouer son va-tout sans se soucier du reste. Pour sa part, la JSK, dont la délégation de 28 personnes – comprenant 21 joueurs – et conduite par le président Hannachi en personne, n'a qu'un seul objectif : se qualifier à la phase de poules et faire partie des huit meilleures formations africaines du moment. Ensuite, il s'agira de faire mieux que lors de la précédente édition, où le club s'est classé troisième, ratant de peu sa qualification au dernier carré final. Nous n'en sommes pas encore là et les Canaris doivent d'abord passer l'écueil de l'Ashanti Goldfields avant de spéculer sur autre chose, et cela reste aisément dans leurs cordes.