Retard n Annoncée pour la fin de l'année 2006, la finalisation du projet du nouveau cadre juridique n'est toujours pas intervenue. L'idée de réformer la législation du travail remonte au milieu de la décennie en cours. Les profondes mutations qu'a connues l'économie nationale ont amené la Centrale syndicale et l'ensemble des organisations patronales à revendiquer la mise en place de nouvelles lois adaptées au nouveau contexte socio-économique. Les textes législatifs régissant les relations de travail comportent beaucoup d'insuffisances qui font que les travailleurs ne sont pas assez protégés, soulignait l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). Les lois en vigueur sont favorables aux travailleurs et n'encouragent pas la création de l'emploi, relevait, pour sa part, le patronat. Le consensus qui s'était ainsi dégagé autour de la nécessité de réviser la législation du travail, a été bien accueilli par le gouvernement qui n'a pas tardé, d'ailleurs, à lancer le projet d'un «nouveau code du travail» après que la 12e tripartite, qui s'est tenue en mars 2005, l'eut débattu. Un groupe de travail composé de représentants du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, de l'Ugta et du patronat a été ainsi formé avec pour mission principale la pose des premiers jalons du nouveau cadre juridique. Lors de son installation, le 10 mai 2005, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a expliqué la démarche de son département par l'existence de vides juridiques dans la législation. Des vides qui découlent, selon lui, de la dispersion des textes de loi. «L'objectif est d'abord de rassembler tous ces textes dans un seul document et d'adapter, ensuite, certaines dispositions de l'actuelle législation aux nouvelles donnes économiques et sociales», a-t-il déclaré. Annoncée pour la fin de l'année 2006, la finalisation du projet du nouveau cadre juridique n'est toujours pas intervenue. Mais cela ne saurait tarder, a souligné récemment le ministre du Travail et de la Sécurité sociale lors d'un point de presse animé à l'issue du Conseil de gouvernement. L'élaboration de ce projet est presque finie au niveau du ministère du Travail, a-t-il affirmé en substance. Et de promettre d'associer les partenaires sociaux au débat qui sera ouvert. Cela étant, le projet qui comprend plus de 700 articles entre nouveaux et amendés, risque d'être rejeté par les syndicats autonomes qui multiplient, depuis un moment, les actions de protestation contre la politique du gouvernement.