Rencontre n L'engagement de l'Algérie dans la prévention et la lutte contre le VIH/sida est «total», a-t-on souligné au cours d'un séminaire régional sur la prévention de ce fléau en milieu scolaire, tenu, avant-hier, jeudi, au lycée des Sœurs Saâdane de Constantine. Regroupant des responsables du secteur de l'éducation de 13 wilayas de l'est du pays, en présence de la directrice des activités culturelles et sportives du ministère de l'Education nationale, ce séminaire est le deuxième d'une série de cinq. Ces rencontres, ont précisé les organisateurs, s'inscrivent dans le cadre de la concrétisation du programme des activités sociales du ministère de l'Education nationale en matière de prévention et de lutte contre les fléaux sanitaires et sociaux en milieu scolaire. Organisé avec le concours du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et l'appui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria (Gfatm), ce séminaire illustre, a-t-on également souligné, l'engagement total de l'Etat algérien, à «briser tous les tabous» en matière de lutte contre ce fléau ravageur. La mise à contribution des secteurs des affaires religieuses et des waqfs et de l'éducation nationale ainsi que l'aide des organismes et des fonds internationaux ont également été mises en exergue au cours de cette rencontre qui a mis en évidence la position pionnière dans le monde arabe de l'Algérie dans ce domaine. L'animation de ces séminaires régionaux est confiée à des médecins spécialistes dans les maladies sexuellement transmissibles et à des experts en éducation et en communication. Ces derniers cibleront les inspecteurs de l'éducation et de la formation en sciences naturelles du secondaire et du moyen, ainsi que les enseignants des trois cycles qui encadreront à leur tour, aux côtés des médecins de la santé scolaire, les actions de sensibilisation et de prévention. Dans une communication présentée au début des travaux de cette rencontre, le Dr Benmakhlouf, chargé du suivi du programme Algérie-Gfatm, a souligné que les 837 cas de sida officiellement recensés en Algérie et les 2.937 cas de séropositivité sont à prédominance sexuellement transmissible. L'Algérie «qui n'est pas pour le moment un pays de prévalence risque de le devenir si une stratégie de prévention rigoureuse et compétente n'est pas mise en œuvre en la matière», a-t-il prévenu, précisant que «la situation géographique du pays, la mobilité de sa population, l'utilisation limitée du préservatif, la sexualité clandestine, la progression de la drogue et de la toxicomanie sont autant de facteurs qui font de notre pays une zone à risques».