Avant, la RN4 passait par la ville des Cerises. Aujourd'hui, à l'écart de la circulation, Miliana, du haut de ses remparts qui surplombent magnifiquement toute la plaine du Chélif, espère une meilleure place dans le prochain découpage territorial. Fondée en 25 après J.-C. par les légions d'Octave, sous le nom de Zucchabar, ce verrou commande le corridor est-ouest, celui qui relie Alger à Oran. Dans Gladiateur de Ridley Scott, Russell Crowe y fait ses classes avant d'aller combattre dans le Colisée de Rome. Position stratégique de premier plan dans le passé, elle servit de base à l'émir Abdelkader qui y installa son lieutenant Mohamed Ben Allal. Durant la lutte de libération nationale, l'armée coloniale y installa ses nombreux régiments dans l'immense caserne d'Orléans pour mater la rébellion dans les monts du Dahra et de l'Ouarsenis. La paix revenue, Miliana a déposé les armes et s'est assoupie. Aujourd'hui, l'autoroute Est-Ouest arrive aux portes de la ville, à moins de 9 km. Bientôt, le train à 160 km à l'heure, mettra la ville à moins d'une heure d'Alger. Si jamais le TGV circulait dans le corridor Alger-Oran – après avoir été écartée, l'idée est revenue sur le tapis – Miliana redeviendrait la résidence de dizaines, voire de centaines, de ses enfants qui l'ont quittée pour Blida, Alger, El-Asnam, Oran, fuyant chômage et manque de perspectives. Une chance ? Peut-être. A condition que les Milianais fassent preuve d'imagination. M. C.Avant, la RN4 passait par la ville des Cerises. Aujourd'hui, à l'écart de la circulation, Miliana, du haut de ses remparts qui surplombent magnifiquement toute la plaine du Chélif, espère une meilleure place dans le prochain découpage territorial. Fondée en 25 après J.-C. par les légions d'Octave, sous le nom de Zucchabar, ce verrou commande le corridor est-ouest, celui qui relie Alger à Oran. Dans Gladiateur de Ridley Scott, Russell Crowe y fait ses classes avant d'aller combattre dans le Colisée de Rome. Position stratégique de premier plan dans le passé, elle servit de base à l'émir Abdelkader qui y installa son lieutenant Mohamed Ben Allal. Durant la lutte de libération nationale, l'armée coloniale y installa ses nombreux régiments dans l'immense caserne d'Orléans pour mater la rébellion dans les monts du Dahra et de l'Ouarsenis. La paix revenue, Miliana a déposé les armes et s'est assoupie. Aujourd'hui, l'autoroute Est-Ouest arrive aux portes de la ville, à moins de 9 km. Bientôt, le train à 160 km à l'heure, mettra la ville à moins d'une heure d'Alger. Si jamais le TGV circulait dans le corridor Alger-Oran – après avoir été écartée, l'idée est revenue sur le tapis – Miliana redeviendrait la résidence de dizaines, voire de centaines, de ses enfants qui l'ont quittée pour Blida, Alger, El-Asnam, Oran, fuyant chômage et manque de perspectives. Une chance ? Peut-être. A condition que les Milianais fassent preuve d'imagination.