Lacune n Les journées ouvertes sur les modes de transmission des MST sont rares sur les campus et dans les cités universitaires. Il est reconnu que les programmes d'éducation sexuelle les plus efficaces sont ceux qui vont au-delà des simples informations sur la santé reproductive ; ils offrent aussi aux jeunes les moyens d'améliorer leurs capacités de communication et de négociation, de fixer les priorités, le cas échéant de modifier leur comportement lorsque celui-ci est à risque. Et à long terme préparer les étudiants à une vie de couple basée sur la confiance, le respect et la tolérance. «C'est dans cette perspective que nous nous proposons de soumettre aux différentes institutions universitaires ainsi qu'aux collectivités locales et ONG un projet de renforcement de l'éducation sexuelle en milieu universitaire qui aurait pour objectif principal le renforcement des informations des adolescents en milieu universitaire, en matière de santé sexuelle et de reproduction afin de leur permettre de maîtriser leur santé sexuelle et de réduire ainsi les risques d'exposition aux MST/sida, de grossesse non désirée ainsi que les déséquilibres psychiques liés à l'adolescence», a souligné le Dr N. Benketira du CHU d'Oran. Les journées ouvertes sur les modes de transmission des MST sont rares sur les campus et dans les cités universitaires. L'étudiant algérien est mal renseigné sur les modes de transmission, de contraception et autres. Récemment, lors de la réalisation d'un dossier réalisé par Infosoir sur les connaissances des lycéens sur le sida et son mode de transmission, un constat catastrophique a été fait sur les informations des élèves à ce sujet ! Beaucoup d'entre eux ne savaient pas ce que c'était exactement le sida et son mode de transmission et c'est justement cet élève de terminale qui va passer à l'université tout en étant mal informé sur cette terrible maladie ! Les professionnels réunis lors du troisième congrès de santé scolaire et universitaire ont clairement souligné cette réalité. Ils ont insisté sur l'urgence d'une stratégie dans ce sens car «c'est une vérité que le monde universitaire en Algérie est influencé par les pratiques observées un peu partout dans le monde, où l'étudiant a des besoins affectifs et biologiques plus importants et qu'on ne peut pas conditionner. Alors il faut tout simplement l'armer de connaissances sexuelles suffisantes et parmi elles la prévention et l'information», a souligné le Dr Ben Habib du CHU de Tlemcen.