Résumé de la 1re partie n Après avoir acquis leur liberté par ruse, le bouc, le bélier, le coq et l'âne voyagent ensemble, mais voici que le renard les découvre et en parle au lion... Le lion approcha sans se méfier et tomba dans le piège qu'ils avaient creusé devant leur tente. Ils se ruèrent sur lui et le tuèrent. Avec sa peau, ils firent un tapis, et avec son crâne un broc pour boire. Le renard ne renonça pas et s'en fut voir un deuxième lion. Il tint les mêmes propos qu'au premier. Le lion y alla doucement car on lui avait rapporté qu'ils étaient forts. Ils l'accueillirent avec allégresse. Le bouc demanda au bélier de poser un tapis à «Monseigneur le lion» et ordonna au coq d'aller lui chercher à boire. L'un arriva avec la peau et l'autre le crâne, du lion mort. En voyant la peau et le crâne, le lion ne demanda pas son reste et s'enfuit à toute vitesse en se disant : — Quoi ? Ils utilisent en guise de tapis une peau de lion et en guise de broc son crâne ? J'ai intérêt à sauver ma propre peau et mes propres os. Un troisième lion, «le lion à la patte blanche» connut de tous pour sa férocité, entendit parler de ces trois animaux domestiques redoutables. Il arriva au moment où les quatre compères pliaient leur tente pour lever le camp. Il les salua dans un premier temps sans les menacer car il espérait passer avec eux un jour ou deux avant de tenter de les dévorer. Il avait tout de même quelques craintes car on parIait d'eux dans la forêt et tous savaient qu'ils utilisaient «des peaux et des os de lions» en guise de tapis et de vaisselle. — Salut à vous honorables gens ! Je viens vous aider à déménager, dit le lion à la patte blanche. — Merci ! dit le bouc qui n'était pas dupe. Va donc nous chercher quelque bête pour porter nos bagages. — Je peux les porter moi-même, proposa le lion. Mettez tout sur mon dos, je vous accompagne. En réalité, les quatre n'avaient pas grand-chose. Ils prirent une grande quantité de bois sec et de foin et en firent un gros ballot sur lequel ils posèrent la peau et le crâne du lion. Le tout fut chargé sur le dos du lion à la patte blanche. Le coq grimpa tout en haut et guida le fauve comme on guide un âne. Après avoir marché quelque temps, le coq, discrètement, mit le feu au foin et sauta sur le sol. Le lion brûla comme une torche et les quatre amis continuèrent leur route, libres et fiers. Elle a pris le feu, le feu, j'ai pris la route, la route ! Elle a mangé du Diss, j'ai mangé du Rfiss !