Conception n La priorité est aux investissements générant le plus grand nombre d'emplois, a indiqué Tayeb Louh lors de la Journée d'information sur la promotion de l'emploi et les nouvelles mesures incitatives au profit des employeurs. A titre illustratif, il citera le cas des importateurs de véhicules qui, pour ne citer que les six premiers mois de 2007, ont importé pour près de 1,5 milliard de dollars sans créer en contrepartie un nombre conséquent de postes d'emploi. «Ces investissements sont commerciaux et ne sont d'aucun apport pour l'économie nationale», a déclaré, hier, mercredi, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale devant les partenaires sociaux composés entre autres du patronat et de l'Ugta. Dans son plan d'action, le ministre affirme vouloir donner tous les éléments afférents à la nouvelle stratégie de l'emploi favorisant l'insertion professionnelle des jeunes, qui sera en vigueur dès le mois de juin prochain. C'est dans cet esprit, d'ailleurs, qu'il compte développer le marché de l'emploi en Algérie en redynamisant la formation qualitative. C'est dans ce cadre aussi qu'une commission de coordination entre les différents secteurs sera bientôt installée. La nouvelle stratégie a pour objectif de promouvoir l'emploi des jeunes à travers notamment des programmes de formation-emploi et de recrutement. Le dispositif est destiné à trois catégories, à savoir les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des centres de formation. La 2e catégorie touche les jeunes sortant de l'enseignement secondaire, des centres de formation ou ayant suivi un stage d'apprentissage. La 3e catégorie, quant à elle, concerne les jeunes sans sérieuse formation ou qualification. Le recrutement des jeunes placés en contrats d'insertion auprès des entreprises publiques et privées donnera lieu à une contribution de l'Etat au salaire dans le cadre du contrat de travail AID. Une rémunération mensuelle est ainsi fixée à 12 000 DA pour les diplômés de l'université. L'employeur est toutefois appelé à payer les bénéficiaires à partir de la 2e année suivant le salaire de poste et intégrer l'aide de l'Etat, soit 12 000 DA. Cette aide connaîtra une légère baisse à partir de la 2e année. Elle est fixée à 10 000 DA puis à 8 000 DA à la 3e année. Pour leur part, les jeunes insérés dans le cadre des contrats formation-insertion bénéficieront d'une bourse mensuelle de 4 000 DA lorsqu'ils sont placés en stage de formation.Pour plus d'efficacité sur le terrain, l'insertion de ces 3 catégories passera par l'établissement du contrat d'insertion entre les services relevant de l'administration chargée de l'emploi, l'employeur, ou l'organisme formateur et le bénéficiaire. La durée des contrats d'insertion est fixée à une année non renouvelable dans le secteur économique, à une année renouvelable, une seule fois à la demande de l'employeur dans le secteur des institutions et de l'administration publique et à une année aussi non renouvelable pour les formations auprès des maîtres artisans. Dans son intervention, Tayeb Louh a appelé les jeunes chômeurs à se rapprocher de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) qui compte aujourd'hui plus de 850 000 inscrits. L'Anem est en phase, ajoutera-t-il, d'«achever la mise en place de son réseau national à même de lui permettre de mieux gérer les données». A noter, par ailleurs, que les employeurs qui procèdent au recrutement des jeunes insérés dans le dispositif bénéficieront des mesures incitatives, en l'occurrence, une baisse des cotisation à la sécurité sociale allant de 20 à 36%. A souligner enfin que le département du travail ambitionne de créer avec le lancement de cette nouvelle stratégie pas moins de 185 000 postes d'emploi annuellement et de réduire le taux de chômage, actuellement, à 11,8%, à moins de 10% en 2009.