On ne peut décrire les moments forts du football national sans évoquer le mérite de l'équipe du FLN qui avait en quelque sorte, tracé le chemin aux générations futures. Conduite par deux stars du football mondial de l'époque, Rachid Mekhloufi et Mustapha Zitouni, qui ont été sollicitées par la France pour prendre part au Mondial-1958, l'équipe FLN constituée d'une véritable armada de joueurs talentueux allait défrayer la chronique sur le plan international grâce à un football de charme et un charisme inégalable. Parmi les générations qui ont procuré de grandes joies aussi aux Algériens, on cite cette équipe qui remporta la médaille d'or aux Jeux méditerranéens 1975, qui surclassa la France en finale grâce à des Betrouni, Menguelti, Draoui et autres Benkada, et qui suscitera une véritable liesse populaire que l'Algérie n'a connue qu'à l'indépendance. Idem en 1982 suite à l'épopée de Gijon lors du Mondial espagnol. Les Verts, composés de Cerbah, Merzekane, Dahleb, Fergani, Madjer, Belloumi, Assad et les autres ont fait plier l'ogre allemand des Breitner, Briegel, Litbarski et autres Rumenigge. C'était une sorte d'«Independence Day» pour les Algériens. Toutefois, malgré d'autres succès des Verts qui ont décroché le titre africain en 1990 à Alger et les consécrations de nos clubs dans les différentes compétitions continentales et arabes (MCA, JSK, ESS, WAT et MCO), le public sportif algérien ne savait pas que l'exploit de Gijon allait être la chute libre d'un football qui a pourtant fait ses preuves, mais qui n'arrive toujours pas à sortir du gouffre. Dommage !